Harry Potter et la coupe de feu : les dessous de la création de Voldemort

Harry Potter et la coupe de feu : les dessous de la création de Voldemort

Penser et concevoir Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom a été un enjeu majeur pour les équipes de ce quatrième volet d'Harry Potter. Casting, apparence, gestuelle... Focus sur l'arrivée d'un méchant qui a mis tout le monde d'accord.

Dans la peau de Jedusor

Le Tournoi des Trois Sorciers, élément majeur de l'intrigue du quatrième volet d'Harry Potter, est finalement un écran de fumée qui mène le héros jusqu'au Seigneur des Ténèbres. Voldemort revient à la vie, mais comment le représenter ? Dans le premier film, son apparence est quasi-spectrale et dans le second on le découvre jeune. Cette fois-ci était donc sensiblement différente. Tout d'abord, le choix de son interprète a oscillé entre plusieurs comédiens britanniques. Sur une shortlist se trouvaient les noms de John Malkovich, Rowan Atkinson et Ralph Fiennes. C'est ce dernier qui a finalement décroché le rôle.

JK Rowling n'étant pas particulièrement avare en détails au sujet de l'apparence de Vous-savez-qui, la question du style du méchant a fait débat. Le producteur David Heyman et le réalisateur Mike Newell se sont ainsi creusé la tête de longues semaines. Découvrez ce que confie Ralph Fiennes à propos du choix final de maquillage :

Je le voulais aussi discret que possible pour disposer d'une pleine liberté de mouvement. L'idée de base est que Voldemort, tel un reptile, vient de se faire une nouvelle peau. Il se sent à l'aise dans ce corps tout neuf, il le met à l'épreuve, il en savoure la puissance.

Question de style

Un teint blafard, de délicates prothèses simulant une peau veineuse, presque translucide. Un nez épaté aux narines fendues, semblable à celui d'un serpent. Les yeux rouges décrits par l'auteure britannique n'ont finalement pas été retenus. David Heyman confie à ce sujet que cette décision résulte de la crainte qu'une telle couleur attire trop l'attention du spectateur, au détriment du reste.

La simplicité est aussi de mise dans la tenue du Seigneur des Ténèbres. Il ne porte qu'une cape légère, en soie, semblable à une seconde peau. Ainsi maquillé et costumé, Ralph Fiennes était tout bonnement métamorphosé. Pour preuve, ses jeunes neveux venus lui rendre visite sur le tournage n'ont absolument pas reconnu leur oncle...

Comme l'expose le comédien, le rôle de Voldemort n'était pas une mince affaire : il fallait à tout prix éviter la caricature et les clichés liés à un personnage aussi sombre :

C'est difficile de jouer un homme censé exprimer la quintessence du Mal   Je souhaitais faire de Voldemort un homme profondément et authentiquement mauvais. Ce trait de caractère résulte de ses peurs, de ses frustrations et de ses malheurs.

L'acteur et le réalisateur ont décidé de mettre en valeur le caractère volatile de Voldemort, qui peut inspirer la plus terrible crainte et, à l'inverse, paraître presque sympathique - le temps de quelques secondes. Ce que désirait son interprète ? Qu'on ne sache pas à quoi s'attendre devant Celui-dont-on-ne-doit-pas prononcer-le-nom ! L'ensemble des décisions a fonctionné, puisque Daniel Radcliffe a admis avoir eu peur de Fiennes pendant quelques temps, plus que d'Alan Rickman (inoubliable Rogue) au début de la saga, c'est dire !