"Les Reliques de la mort" est l'avant-dernier morceau d'une saga qui compte huit films. Retour sur une scène marquante qui s'est révélée être un vrai challenge à tourner.
Deux films pour un livre. La formule est maline commercialement. Une conclusion en deux actes va permettre de gagner plus d'argent que si un seul long-métrage avait été fait. Le studio voulait, de plus, ne pas trop expédier cette adaptation d'un bouquin assez dense (c'est le second plus long avec 816 pages, après L'Ordre du Phénix et ses quasiment 1000 pages !). La formule a prouvé son efficacité au box-office et le public a pu avoir une version cinéma qui restitue toute l'ampleur de l'oeuvre de J.K. Rowling. La magie dans Harry Potter amène à délivrer des péripéties fantastiques à base d'utilisation de sorts, de potions ou d'autres astuces. Dans la première partie des Reliques de la Mort se déroule le fameux passage de la Bataille des sept Potters. Un moment marquant durant lequel plusieurs personnages prennent l'identité d'Harry pour enrayer un plan monté par les Mangemorts.
Un plan ingénieux pour protéger Harry Potter
Dans la Bataille des sept Potters, les serviteurs de Voldemort veulent capturer Harry Potter lors d'une embuscade à la veille de son dix-septième anniversaire, date à laquelle il va perdre les bénéfices d'un sort de protection. Ils comptent intercepter un convoi permettant de mettre le jeune homme en lieu sûr. Pour assurer la sécurité d'Harry, l'Ordre monte un astucieux plan. À l'aide du Polynectar (potion servant à se métamorphoser en quelqu'un d'autre), six membres vont prendre l'apparence du principal concerné afin de semer le doute lors du voyage jusqu'au Terrier. Les Mangemorts ne sauront donc pas qui est leur vraie cible. Avant le départ, cette situation donne lieu à une scène où plusieurs Harry sont dans la même pièce, avec un comportement différent en fonction de qui se trouve dessous (Ron, Hermione, Fred, George, Fleur Delacour et Mondingus Fketcher).
Une scène épuisante et exigeante à tourner
Bien qu'on parle de plusieurs personnages, c'est Daniel Radcliffe qui a été au cœur de l'action pour donner vie à ces copies en leur apportant les subtilités nécessaires à chaque fois. Un exercice pas si simple pour l'acteur, qui a demandé beaucoup de prises. Comme on peut le voir dans le making-of de la scène (à découvrir ici), l'acteur devait suivre une mise en place précise sur le plateau, chacun de ses positionnements étant prévu en amont pour que l'enchevêtrement des personnages soit lisible dans les plans finaux.
De plus, il devait modifier sans cesse son jeu pour bien notifier la démarcation entre les différentes versions d'Harry. Pour copier Emma Watson, il n'a pas eu trop de soucis, les mimiques sont venues immédiatement. Mais ce n'était pas le cas pour tous les autres et il a été forcé de rejouer encore et encore certains plans pour obtenir l'effet escompté. Un travail d'équilibriste, épuisant car fastidieux, mais qui paie carrément lorsqu'on voit le résultat à l'écran ! Une fois la performance en live captée, une phase d'effets spéciaux permet d'emmagasiner les expressions faciales des acteurs puis de les appliquer au besoin pour rendre crédible la transformation - soit le passage où les visages se transforment en celui d'Harry.
Ce passage achevé, le film se lance dans une virevoltante scène d'action dans le ciel, avec quelques dégâts durant la bataille (RIP Hedwige). C'est à découvrir dans Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1 ce mardi 26 mai sur TF1 à 21h05.