Mélanie Laurent est récompensée par le César du Meilleur espoir féminin en 2007 pour "Je vais bien, ne t'en fais pas". Une consécration qui arrive à la suite d'un tournage difficile, marqué par des confrontations avec le réalisateur Philippe Lioret.
Je vais bien, ne t'en fais pas : un frère disparu
En 2006, Mélanie Laurent trouve son premier grand rôle dans Je vais bien, ne t'en fais pas. Celui de Lili, une jeune femme de 19 ans qui apprend la disparition de son frère Loïc à son retour d'Espagne. Loïc aurait décidé de quitter le domicile familial à la suite d'une dispute avec leur père Paul (Kad Merad).
Bouleversée par l'absence de son frère avec lequel elle a une relation fusionnelle, Lili cesse de s'alimenter et tombe dans l'anorexie. Face à la détresse et l'inquiétude de sa fille, Paul lui révèle l'existence d'une lettre dans laquelle Loïc a écrit des mots rassurants pour sa sœur, et d'autres insultants pour leur père. À sa sortie de l'hôpital et alors que les lettres se multiplient, elle part à sa recherche.
Isabelle Renauld, Julien Boisselier, Aïssa Maïga et Simon Buret complètent la distribution de cette adaptation du roman éponyme d'Olivier Adam. Un long-métrage avec lequel Kad Merad remporte le César du Meilleur acteur dans un second rôle, tandis que Mélanie Laurent décroche celui du Meilleur espoir féminin. Une récompense amplement méritée pour la comédienne, au vu de sa performance mais également de la collaboration qui n'a pas toujours été simple avec le réalisateur Philippe Lioret.
"Ça n'a pas été rose tous les jours"
Dans le dossier de presse du film, le cinéaste assure avoir été séduit "'dès la première rencontre" par "l'intelligence, la vivacité et la petite flamme qui brille en" Mélanie Laurent. Il ajoute :
Elle m'a parlé de Lili avec une telle précision qu'il était évident que le personnage trouvait déjà un véritable écho en elle. La messe était dite, il m'était impossible d'imaginer quelqu'un d'autre. Elle me faisait confiance, alors j'ai décidé de faire de même et de ne pas lui faire passer d'essais.
Après ce coup de foudre artistique réciproque vient le tournage, qui connaît quelques moments de tension. Philippe Lioret déclare à ce sujet :
Pour elle, ça n'a pas été rose tous les jours. Le rôle était difficile, même physiquement, et j'étais particulièrement exigeant, voire plus...
Des propos qui font écho à ceux de Mélanie Laurent lors d'un entretien accordé à Premiere pendant la promotion du long-métrage :
On s'est rentrés dedans des journées entières, de cinq heures à vingt-deux heures ! Il est adorable, mais c'est un tyran. (...) Au début, je ne me laissais pas faire. Puis, je me suis calmée. Je déteste travailler dans le conflit.
À l'arrivée, le cinéaste et l'actrice sont tous les deux extrêmement fiers du résultat. Pour Philippe Lioret, ce que Mélanie Laurent a "donné au film est impressionnant". Il conclut :
C'est une actrice immense, doublée d'une très belle personne.