Emmené par Jean-Paul Belmondo en grande forme, et une délicieuse Marie Laforêt, "Flic ou voyou" (1979) avait été l'un des plus gros succès de l'année en France et le début d'une belle collaboration entre l'acteur et George Lautner. Le film passe ce soir sur W9.
Flic ou voyou, un grand succès de 1979
On ne se rend pas toujours compte du succès qu'a eu Jean-Paul Belmondo durant sa carrière. Pourtant, l'acteur a rarement déçu avec de nombreux cartons au box-office. Même si après Le Marginal (1983) il commença à attirer un peu moins dans les salles, avant cela, le comédien réalisa des scores impressionnants. 4,8 millions d'entrées avec L'Homme de Rio (1963) et 4,7 millions avec Borsalino (1970), tandis que Le Professionnel (1981) a dépassé la barre des 5 millions et que Le Cerveau (1969), avec 5,5 millions, a été son plus gros succès.
Mais dans la liste des résultats "moins retentissants" (si on compare à ces chiffres) de Jean-Paul Belmondo, il ne faut pas oublier Flic ou voyou (1979), comédie d'action géniale de Georges Lautner qui n'a pas volé son succès. Belmondo y joue le commissaire divisionnaire Stanislas Borowitz, envoyé à Nice où a lieu une guerre de gangs. Avec ses méthodes musclées, son sang-froid en toutes circonstances et son charme naturel, il ne fera qu'une bouchée de ces bandits, et prendra même le temps de s'occuper de sa fille Charlotte (Julie Jézéquel) et de séduire une riche romancière, Edmonde Puget-Rostand (Marie Laforêt).
Produit par Alain Poiré et écrit par Jean Herman et dialogué par Michel Audiard, Flic ou voyou a été le carton espéré par Georges Lautner. Avec 3,9 millions d'entrées, le film a été le troisième plus gros succès au box-office français en 1979, devant le James Bond Moonraker (3,1 millions d'entrées) et le Superman de Richard Donner (2,6 millions d'entrées). Seuls Apocalypse Now (4,5 millions) et Le Gendarme et les Extra-Terrestres (6,2 millions) avait alors fait mieux.
Marie Laforêt parfaitement complémentaire avec Jean-Paul Belmondo
Si Flic ou voyou reste encore aujourd'hui un pur moment de plaisir, c'est avant tout grâce à ses dialogues et ses interprètes, davantage que pour son intrigue. Les répliques imaginées par Michel Audiard fonctionnent à merveille. D'autant plus lorsqu'elles sortent de la bouche de Marie Laforêt. Excellente dans un registre dramatique, comme dans le film italien Le soldatesse (1965), l'actrice et chanteuse s'en tirait aussi à merveille dans des comédies. Le temps d'une séquence de La Chasse à l'homme (1964), en étant l'intérêt principal de Marie-Chantal contre Dr Kha (1965) ou donc en faisant face à Jean-Paul Belmondo dans Flic ou voyou.
L'acteur et l'actrice se sont retrouvés par la suite dans une autre comédie, Joyeuses Pâques (1984), où le flegme de Marie Laforêt s'avère à nouveau très complémentaire avec l'excentricité de Jean-Paul Belmondo. Une autre réalisation de George Lautner, qui collabora en tout cinq fois avec Belmondo - Le Guignolo (1980), Le Professionnel (1981) et L'Inconnu dans la maison (1992) s'ajoutant aux deux films cités.