Tout le monde connaît Jean Reno, et chaque spectateur a sa performance préférée de l'acteur. Léon, Enzo Molinari dans "Le Grand Bleu", Godefroy de Montmirail, le choix est vaste... Mais lui, quel serait son personnage favori ? On lui a posé la question, et sa réponse est surprenante.
Jean Reno, loin de la retraite
À 75 ans, titulaire d'une riche filmographie établie aussi bien en France qu'à l'étranger, Jean Reno ne compte pas raccrocher de sitôt. Actuellement à l'affiche de Maison de retraite 2, on l'a vu récemment dans En plein vol face à Kevin Hart sur Netflix et dans Antigang, la relève sur Disney+. Prochainement, il donnera la réplique à Nicole Kidman dans Babygirl et reviendra sur Netflix avec Loups-Garous.
Des rôles, Jean Reno en collectionne donc un paquet, et le public retient forcément la fin des années 80 et les années 90 qui l'ont révélé au plus haut niveau, avec notamment Subway et Le Grand Bleu, Les Visiteurs, Léon ou encore Mission: Impossible. Chaque spectateur a ainsi son personnage préféré : Godefroy de Montmirail pour les fans de comédie, Léon pour ceux qui aiment les thrillers, Enzo Molinari pour les adeptes de plongées dans l'océan...
"J'aimais bien ce personnage"
Mais lui, quel serait son personnage préféré ? À l'occasion de la sortie au cinéma de Maison de retraite 2, nous avons pu le rencontrer et donc lui poser la question : dans toute sa filmographie, y a-t-il un personnage qu'il chérit tout particulièrement ? Sa réponse est étonnante (extrait à partir de 2'35 dans la vidéo en tête d'article), et en intégralité ci-dessous.
Évidemment, c'est plus facile de dire : "tiens, Léon, ça va résonner". Il y en a un qui... Roseanna, "Pour l'amour de Roseanna". C'est un type qui a promis à sa femme, qui a un cancer, de lui garder une place au cimetière, et le cimetière est plein. C'est une comédie noire que j'ai faite il y a longtemps (1997, ndlr), et pendant que vous me posiez la question, le personnage m'est apparu. C'est un film américain qu'on a tourné en Italie.
Je me revois avec une Vespa, mon personnage s'appelait Marcello. Comme dans "La Dolce Vita" de Fellini. J'aimais bien ce personnage. La base de mes personnages, c'est souvent la solitude. Même chez Godefroy de Montmirail. Il y a une poursuite, une quête pour rester dans l'humanité, dans ce que nous sommes tous ensemble.
Pour l'amour de Roseanna, réalisé par Paul Weiland et avec Mercedes Ruehl dans le rôle de Roseanna, n'a pas vraiment été un succès. Disons-le, il a même été un cinglant échec commercial avec seulement 25 000 entrées en France et des recettes américaines s'élevant à 123 000 dollars...
Si les critiques, au moment de sa sortie, ont essentiellement relevé le caractère anecdotique du film, certains, comme Roger Ebert, soulignent néanmoins que les acteurs sont convaincants dans leurs incarnations de ces personnages au grand coeur. Ce qu'a aussi retenu Jean Reno, qui explique donc avoir beaucoup aimé ce personnage.