Avant Indiana Jones, ce réalisateur acclamé a joué un rôle décisif dans cette grande saga d'action

Avant Indiana Jones, ce réalisateur acclamé a joué un rôle décisif dans cette grande saga d'action

Alors qu'ils luttaient pour obtenir une version satisfaisante de leur premier long-métrage, Chad Stahelski et David Leitch ont eu la bonne idée d'inviter James Mangold dans la salle de montage de John Wick.

John Wick, celui qu'on n'attendait pas

L'univers John Wick fête ses 10 ans et à cette heureuse occasion Chad Stahelski partage généreusement l'histoire de sa genèse. Co-créateur avec Derek Kolstad et David LeitchChad Stahelski est aujourd'hui le patron de la saga qui compte jusque-là 4 films, une série, ainsi que le spin-off Ballerina dans les salles en 2025, et qui a passé le milliard de dollars de recettes au box-office mondial. Aujourd'hui très profitable, qu'il a cependant été difficile de mettre à l'écran le premier film en 2014, dont la production a été laborieuse et que personne ne voulait.

John Wick (Keanu Reeves) - John Wick
John Wick (Keanu Reeves) - John Wick ©Metropolitan Filmexport

Heureusement, Chad Stahelski et David Leitch ont pu profiter de solides coups de mains d'anges gardiens. Eva Longoria a ainsi sauvé le tournage d'un arrêt brutal en signant un gros chèque. Et un peu plus tard, ils ont aussi pu compter sur les conseils précieux d'un réalisateur acclamé : James Mangold.

Une session en salle de montage décisive

Chad Stahelski explique ainsi à The Hollywood Reporter que les premiers montages de John Wick étaient tout simplement catastrophiques. Ils se sont alors tournés vers James Mangold, réalisateur notamment de Logan et de Indiana Jones et le Cadran de la destinée, avec qui ils avaient travaillé pour Wolverine : Le combat de l'immortel . Avec humour, il raconte :

Vous auriez dû voir les premiers montages... À nos premières projections avec nos amis et nos familles, des gens qui nous aiment, les gens partaient. C'était nos amis. C'était assez douloureux, et on n'a pas tout de suite trouvé notre film.

On voulait créer un mythe, et les autres voulaient qu'on fasse un "movie". Mais on se disait "On s'en fout. On ne veut pas en faire tant que ça sur l'intrigue", et James Mangold comprenait ça. Les conseils les plus complets qu'on a reçus sont surtout les siens et ça a conduit à de nombreux changements de sa structure. Mais ça nous a aussi donné la confiance de dire : "Oui, c'est bizarre. On continue comme ça."

Les conseils de James Mangold ont été décisifs, puisque comme rapporté dans They Shouldn't Have Killed His Dog – The Complete Uncensored Ass-Kicking Oral History Of John Wick, Gun Fu, And The New Age Of Action (St. Martin's Press, 2022), le montage a été un challenge, avec une première version trop longue qu'il a fallu épurer en minimisant les dialogues.

Jusqu'au dernier moment - précisément sa présentation Fantastic Fest d'Austin mi-septembre 2014 -, avec un deal d'exploitation minimale signé avec Lionsgate, rien n'assurait John Wick d'une bonne réception. Le film est acclamé lors de ces projections en festival et Lionsgate intensifie alors sa distribution en annonçant au début du mois d'octobre une sortie aussi ans les salles IMAX. Le 24 octobre, John Wick sort dans les cinémas et le succès est immédiat. Produit pour 20 millions dollars, il est très apprécié par la critique, rapporte 14 millions de dollars lors de son premier week-end - alors que les analystes prévoyaient entre 5 et 7 millions de recettes nord-américaines -, et finit son exploitation mondiale avec 86 millions de dollars encaissés.