Après s'être longuement éloigné du grand écran (mais pas du petit), Josh Hartnett, idole des nineties, s'offre un retour en grâce avec le film "Oh Lucy". Des retrouvailles particulièrement réjouissantes.
Que celle ou celui qui n'a pas fantasmé sur Josh Hartnett dans les années 90 nous jette la première pierre. Idole des jeunes propulsé roi du cool grâce à Virgin Suicide, le comédien jouissait alors d'une aura sans pareille. En 2001, il assoit son succès avec Pearl Harbor, chef-d'oeuvre pour les uns, nanar pour les autres - mais tous s'accordent pour reconnaître l'impact certain du long-métrage.
Et après ? Cela se complique. Il a bien eu Le Dahlia Noir de Brian de Palma en 2006, soit l'enquête d'un assassinat somme toute classique nimbée d'une imagerie qui l'est nettement moins. Mais à part cela ? Une douzaine de films nous diront les mieux informés, certes. Toutefois, rien de transcendant, si bien que peu d'entre eux ont dépassé les frontières américaines. Les sérivores, eux, nous prêcheront que son rôle dans Penny Dreadful est tout à fait remarquable. Il est vrai, et si la fiction fantastique est passée à trépas, elle aura marqué la petite lucarne.
Soif d'indépendance
Mais c'est au cinéma que Josh Hartnett nous a marqué dans un premier temps. Et c'est à nouveau au cinéma qu'il nous bouleverse. Actuellement à l'affiche de Oh, Lucy !, le quasi quadragénaire campe un prof d'anglais traqué par une élève un peu trop amourachée. Son rôle n'est pas prépondérant à l'intrigue, son temps d'apparition même très limité. Et pourtant, son charisme et sa flegme font leur petit effet.
Avec les films plus indépendants, l'acteur semble avoir trouvé son créneau. Un deal qui arrange tous les partis, comme il l'explique aux Inrocks :
"J’aime jouer dans des films indépendants et les aider à élargir leur audience, tandis qu’un blockbuster n’a pas besoin de moi pour exister."
Un homme d'écriture
Blasé de son titre d'ex-poster boy ? Chose sûre, pour s'en détacher, Josh Harnett s'est refusé bien des partitions. Comme celle de Batman version Christopher Nolan. Il raconte :
"J’ai refusé d’être Batman à l’époque de Begins (en 2005, ndlr) parce que je ne voulais pas m’enfermer dans ce type de rôles. C’est moins le personnage que je regrette d’avoir manquée, que Christopher Nolan, un des auteurs les plus doués au monde."
Et aujourd'hui ? L'homme écrit, pour réaliser lui-même ses propres projets, mieux provoquer la fortune, titiller la chance. Actuellement, le beau brun plancherait sur une série de science-fiction. Un projet pas si détonnant, tant l'homme se veut être un touche à tout. Déjà en 2009, il signait un clip de rap pour un ami, un certain Kid Cudi : The Pursuit of Happiness. Le bonheur, Josh Harnett l'a-t-il enfin trouvé ? C'est du moins tout ce qu'on lui souhaite.