Rendez-vous sur C8 ce soir pour découvrir "Whiteout", une série B portée par Kate Beckinsale. Malgré un décor intéressant pour une enquête, le thriller a été un échec à tous les niveaux.
Kate Beckinsale enquête en Antarctique dans Whiteout
En dépit d'un bon début de carrière, avec une révélation auprès du grand public dans Pearl Harbor (2001), avant de porter la saga Underworld (2003) et d'être choisie par Martin Scorsese pour Aviator (2004), Kate Beckinsale est loin d'avoir connu que des succès. Comme avec Whiteout (2009), un film policier qui, sur le papier, pouvait être intéressant. Réalisé par Dominic Sena, dont les précédents films, 60 secondes chrono (2000) et Opération Espadon (2001), donnent une idée de ses qualités de metteur en scène, Whiteout a d'abord pour originalité son décor.
En effet, c'est en Antarctique, sur une station américaine, que se déroule le récit, alors que le début de l'hiver approche, ce qui empêchera le moindre départ pendant les 6 prochains mois. C'est là que se trouve la marshal adjointe Carrie Stetko (Kate Beckinsale). Alors qu'elle s'apprête à quitter les lieux, un corps est découvert et elle doit alors mener l'enquête. Sauf qu'il ne s'agit évidemment pas d'un simple accident, mais bien d'un meurtre impliquant des personnes mal attentionnées qui souhaitent mettre la main sur du combustible nucléaire vieux de 50 ans.
Un échec à tous les niveaux
L'idée de placer un polar dans un lieu aussi froid est intéressante, bien qu'elle vienne ici de la bande dessinée éponyme de Greg Rucka et Steve Lieber, sur laquelle est basé Whiteout. De plus, on peut penser à Insomnia (2002) de Christopher Nolan, qui se déroule en Alaska, ou encore au film d'horreur The Thing (1982), également placé en Antarctique. Récemment, la saison 4 de True Detective a aussi opté pour un décor similaire, en Alaska, alors qu'il s'apprête à faire nuit en permanence durant plusieurs semaines. Cependant, cela reste insuffisant pour Whiteout, très loin de ces exemples cités.
Réalisé avec un budget de 35 millions de dollars, le long-métrage a été un échec commercial, ne rapportant qu'à peine 18 millions de dollars dans le monde (dont seulement 75 000 entrées en France). La seule présence de Kate Beckinsale ne suffisant pas à attirer le public. Mais les avis sur Whiteout ont aussi été désastreux. Avec 7% d'avis positifs de la presse, recensés sur Rotten Tomatoes, il s'agit d'un des pires scores de la filmographie de Kate Beckinsale. Le public n'a pas été beaucoup plus tendre, puisque le site n'affiche que 21% d'avis positifs. En France, la moyenne d'Allociné n'est que d'1,6/5 pour la presse, et 2,1/5 pour les spectateurs. Laborieux donc, en dépit encore une fois de la présence convaincante de Kate Beckinsale, comme l'indiquait Filmsactu dans sa critique :
Même la présence de Kate Beckinsale, très convaincante, ne justifie pas de s'attarder sur ce long métrage sans suspense qui ne s'élève jamais vraiment au-dessus du niveau d'un banal téléfilm.