La Disparition : de quelle affaire judiciaire sordide est inspiré le téléfilm avec Thierry Godard ?

La Disparition : de quelle affaire judiciaire sordide est inspiré le téléfilm avec Thierry Godard ?

Ce soir, C8 rediffuse le téléfilm "La Disparition" réalisé par Jean-Xavier de Lestrade, qui s'inspire d'une histoire judiciaire bien connue : celle de la disparition encore aujourd'hui inexpliquée de Suzanne Viguier.

La Disparition : un téléfilm signé Jean-Xavier de Lestrade

S'il y a un auteur et réalisateur français qui s'est illustré dans les œuvres inspirées d'histoires judiciaires, c'est bien Jean-Xavier de Lestrade. Récemment, il a signé la série Sambre, inspirée de faits réels. Il avait également réalisé la série Laëtitia, le film sur l'affaire Courjault, ou encore le documentaire oscarisé Un coupable idéal. En 2011, Jean-Xavier de Lestrade est aux manettes du téléfilm La Disparition, porté par Thierry Godard, Alix Poisson, Yannick Choirat et Géraldine Pailhas.

Le film raconte l'histoire de Betty Gaillon, interprétée par Géraldine Pailhas, qui disparaît sans laisser de traces. Son amant, Franck, est persuadé que c'est son mari, Bruno Gaillon, joué par Thierry Godard, qui l'a tuée. Le téléfilm explore les dynamiques familiales et les suspicions qui surgissent à la suite de cette disparition mystérieuse.

L'intrigue suit le parcours judiciaire de Bruno, accusé du meurtre de sa femme malgré l'absence de corps et de preuves concrètes. L'histoire est inspirée par l'affaire réelle de Suzanne Viguier, une affaire non élucidée qui a captivé l'opinion publique française.

L'histoire vraie derrière le téléfilm

L'affaire Suzanne Viguier commence le 27 février 2000, lorsque Suzanne, professeur de danse et mère de trois enfants, disparaît de son domicile à Toulouse. Son mari, Jacques Viguier, est rapidement soupçonné, surtout après avoir signalé la disparition de son sac, retrouvé plus tard chez eux, et s'être débarrassé du matelas de leur chambre, lequel prend mystérieusement feu quelques jours plus tard.

Malgré l'absence de corps et de preuves directes, Jacques Viguier est accusé d'homicide volontaire. En 2009, il est acquitté, mais le procureur fait appel. En 2010, il est de nouveau jugé et défendu par Éric Dupont-Moretti. Ce procès, très médiatisé, met en lumière les failles de l'enquête et le comportement insaisissable de Viguier. Après des délibérations, il est de nouveau acquitté, laissant planer le mystère sur la disparition de Suzanne Viguier.

Cette affaire a été médiatisée et a inspiré plusieurs œuvres, dont le téléfilm La Disparition et le film Une intime conviction, d'Antoine Rimbault, sorti en 2019, qui explore également ce drame judiciaire complexe et intrigant.