Sorti en 2020, La Fille au bracelet s'intéresse au procès d'une jeune femme accusée de meurtre. Le film est-il basé sur une histoire vraie ? C'est la question qu'on est en droit de se poser étant donné le caractère quasi documentaire du film de Stéphane Demoustier.
La Fille au bracelet : une adolescente accusée de meurtre
La Fille au Bracelet sorti en 2020 est le troisième long-métrage mis en scène par Stéphane Demoustier. Le film aborde le thème délicat d'une adolescente, Lise, âgée de 18 ans, accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie. Pendant 90 minutes, le spectateur est ainsi propulsé dans la salle d'audience, et doit, en même temps que les jurés, se faire un avis sur la culpabilité, ou pas, de cette mystérieuse jeune femme, incarnée par Melissa Guers (donc c'était le premier rôle au cinéma).
Le reste du casting se compose de Roschdy Zem et Chiara Mastroianni dans le rôle des parents de Lise, mais aussi d'Annie Mercier et d'Anaïs Demoustier (la sœur du réalisateur).
Le film est-il basé sur des faits réels ?
Dans le dossier de presse, Stéphane Demoustier expliquait qu'il avait voulu "regarder cette jeunesse sans la juger". Cette approche non préjudiciable est cruciale pour comprendre l'origine narrative du film. Plutôt que de s'appuyer sur un fait divers spécifique, le réalisateur s'est davantage concentré sur une exploration plus large des dynamiques sociales et familiales.
Le film, selon son réalisateur, agit comme "un miroir grossissant des rapports intergénérationnels". L'accent est mis sur l'expérience universelle de l'adolescence et des défis qu'elle pose, tant pour les jeunes que pour leurs parents.
Même si La Fille au Bracelet n'est pas inspiré par une histoire vraie spécifique, Stéphane Demoustier a consacré du temps à assister à des procès en cour d'assises pour s'inspirer et coller au maximum à la réalité judiciaire. En outre, le réalisateur soulignait l'importance de la crédibilité, affirmant avoir fait relire le scénario par des juges et des avocats :
Lors d’audiences auxquelles j’ai assisté, j’ai remarqué à quel point le récit d’un témoin pouvait être captivant. Le pari du film, c’était de restituer cela, cette expérience du procès. Cela engage l’image, les cadres, mais aussi le son. Car je voulais faire un film qui donne à voir par la parole mais qui impose aussi ses silences, d’autant plus notables qu’ils agissent en contraste avec le régime du procès qui fait constamment la part belle aux discours.
Melissa Guers, qui interprète Lise, a été choisie pour sa capacité à "supporter les silences" et pour son "intensité" naturelle, des qualités qui enrichissent le personnage fictif de Lise plutôt que de refléter une personne réelle.