Découvrez de quels faits historiques réels s'inspire le téléfilm d'Arte "La Forêt silencieuse". Une période méconnue de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Forêt silencieuse : du roman au téléfilm
Ce vendredi 16 février, Arte propose de découvrir le téléfilm inédit La Forêt silencieuse, adapté du roman éponyme de Wolfram Fleishhauer qui signe également le scénario.
Le pitch :
Bavière, 1999. Brillante géologue, Anja (Henriette Confurius) retourne, à la faveur d’un stage dans les Eaux et Forêts, dans le Haut-Palatinat où, enfant, elle passait ses vacances et où son père a disparu vingt ans plus tôt au cours d’une randonnée. Lors de ses relevés méthodiques des sols de la forêt, la jeune femme est alertée par des anomalies et la présence étrange d'une variété de plantes, qui l’incitent à poursuivre ses investigations, en dépit de la désapprobation de la communauté locale. Alors qu’elle explore et analyse des strates de plus en plus profondes, l’inavouable passé des habitants resurgit, révélant de terrifiants secrets.
Les faits réels à l'origine de l'histoire
La Forêt silencieuse suit deux enquêtes parallèles : celle de la mort du père d'Anja, mais aussi la vérité historique qui se dissimule sous la terre de cette forêt mystérieuse, celle des marches de la mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les marches de la mort orchestrées par l'Allemagne nazie à la fin de la Seconde Guerre mondiale représentent l'un des épisodes les plus tragiques et horrifiants de cette période sombre de l'histoire humaine. Alors que les forces alliées avançaient inexorablement vers l'intérieur du Reich, les nazis ont entrepris des déplacements massifs de prisonniers à travers l'Europe occupée dans le but d'évacuer les camps de concentration et d'extermination pour dissimuler les preuves des horreurs commises dans les camps.
Au début de l'année 1945, la situation militaire de l'Allemagne nazie devenait de plus en plus désespérée. Les forces alliées avançaient depuis l'ouest, tandis que l'Armée rouge soviétique progressait à l'est. Confrontés à la perspective d'une défaite imminente, les nazis ont commencé à évacuer leurs prisonniers des camps de concentration situés à l'est du Reich vers des zones plus sûres à l'ouest. Cependant, avec les infrastructures de transport détruites et les lignes de ravitaillement coupées, ces déplacements ont rapidement dégénéré en marches de la mort.
Les marches de la mort nazies étaient caractérisées par des conditions extrêmement brutales. Les prisonniers, déjà affaiblis par la malnutrition et les mauvais traitements, étaient forcés de parcourir des centaines de kilomètres à pied, souvent sans nourriture ni eau adéquates. Les gardes nazis, désireux d'éviter que les prisonniers ne tombent entre les mains des forces alliées, traitaient les détenus avec une cruauté impitoyable. Ceux qui ne pouvaient pas suivre le rythme étaient abattus sur place, ou laissés pour morts sur le bord des routes. Les SS enterraient alors leurs corps à la hâte au bord des routes. Des ossements sont encore découverts aujourd'hui, comme il est mentionné à la fin de La Forêt silencieuse.