Ça y est. Avant même le coup d’envoi du 62ème Festival de Cannes ce soir en présence du Jury, tous les journalistes sont déjà sur le pied de guerre. Mercredi matin, à 10 heures, a lieu la première projection de presse du film d’ouverture… et à voir l’agitation régnant autour du Palais des festivals, personne ne veut rater ça !
Imaginez un peu : pour la première fois, c’est un film d’animation (en 3D !) qui ouvre le bal.
Pour les gosses Là-Haut ? Alors là les cocos, vous n’y êtes pas du tout…
Après avoir joué des coudes et passé les différents contrôles de sécurité (accréditations vérifiées, sacs fouillés – dommage pour ta pomme qui finit à la poubelle Aurélie, passage au détecteur de métaux, etc.), on a enfin droit aux lunettes 3D magiques. Bon, à partir de là, on peut clairement dire adieu à notre hypothétique « style » (prononcez staïle) étant donné que ce truc nous colle une dégaine de ferrailleur.
N’empêche, l’objet offre l’occasion de surprendre quelques moments amusants : Et non mademoiselle, avec ce look, inutile d’espérer que Frédéric Beigbeder (qui fait les cent pas histoire que tout le monde admire son T-shirt « I don’t want to go to rehab ») vous remarque.
Thierry Frémaux – éminence grise du Festival – ne s’y trompe d’ailleurs pas et (s’)offre une très belle photo de classe : des centaines de journalistes assis avec leurs têtes de poisson et excités comme des mômes.
Bon alors, on nous l’envoie ce film ?
10h00. Aaaaah… Un frisson de plaisir traverse la salle. 3, 2, 1, c’est parti. L’équipe Pixar sera-t-elle à la hauteur ?
Soyons clairs : le film de Pete Docter met environ trente secondes à nous convaincre visuellement, trois minutes à nous faire pleurer et huit minutes avant de nous coller un fou rire monstre. Tout est là.
Encore une fois, la team de John Lasseter nous sort sa formule magique imparable qui nous a déjà offert ses meilleurs crus (Toy Story ou Monstres et Cie en tête) et qui nous scotche, une nouvelle fois, à nos fauteuils.
Véritable récit d’aventure, les péripéties de Carl Fredricksen et Russell vous emmènent – littéralement – au bout du monde, vous bousculent du rire aux larmes et vous laissent rêveurs comme lorsque vous aviez 8 ans.
Mais, franchement, comment résister à ce duo d’explorateurs amateurs à fleur de peau et aussi maladroits qu’attachants ? Comment ne pas être ébranlés par ce vieil homme qui découvre enfin qu’il vaut mieux vivre ses rêves (même les plus simples) plutôt que rêver sa vie et poursuivre des chimères ? Comment ne pas rire à s’en donner mal au ventre devant des scènes aussi hilarantes et absurdes, qu’intelligentes, fines et cinéphiles ?
Et surtout, comment ne pas finir KO devant une telle maîtrise visuelle et une rigueur scénaristique aussi jouissive ?
En gros, comment résister à Pixar ? Ben on ne résiste pas, justement… et on en redemande !
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Eléonore Guerra (Cannes, le 13 Mai 2009)