Sorti en 2019, le film "La lutte des classes" avec Edouard Baer avait été attaqué en justice par un chanteur de punk des années 1980. La production avait alors répliqué.
La lutte des classes : allo maman bobo
La lutte des classes est un film français sorti en 2019, réalisé par Michel Leclerc et avec Leïla Bekhti et Edouard Baer dans les rôles principaux. Ils interprètent Sofia et Paul, un couple marié, qui emménage dans une petite maison de banlieue avec leur fils Corentin. Sofia est une avocate brillante d'origine maghrébine qui a grandi dans une cité voisine, tandis que Paul est un batteur punk-rock et anarchiste qui n'a pas beaucoup d'ambition dans la vie.
Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils, qui va à l'école primaire Jean Jaurès dans leur quartier. Cependant, lorsque tous les amis de Corentin quittent l'école publique pour aller à l'école catholique Saint Benoît, il se sent seul. Sofia et Paul sont confrontés à un dilemme difficile : comment rester fidèles à l'école publique républicaine alors que leur enfant ne veut plus y aller ? Leur couple est mis à l'épreuve par la « lutte des classes », prise en étau entre leurs valeurs et leurs préoccupations parentales.
La controverse Gogol Premier
Quelques mois après la sortie du film, le chanteur punk des années 1980, Gogol Premier, a attaqué en justice la production Kare. La raison : l'utilisation d'une de ses chansons cultes. Comme le rapportait Le Parisien, la production n'aurait pas, selon le chanteur, respecté le contrat.
Tout a débuté en 2017, la production aurait contacté le chanteur pour utiliser des images d'un de ses clips live, filmé à Neuchâtel en 2004. Il déclarait ainsi :
Le deal était clair. 1 200 € forfaitaires pour 30 secondes de mon clip. Ils n'utilisaient que des images de foule. Je n'apparaissais pas
Seulement, lorsque La lutte des classes sort au cinéma, c'est la douche froide. En effet, Gogol Premier se rend compte que son visage apparaît sur les images, et qu'Edouard Baer interprète un morceau très proche de celui du clip. L'avocat du chanteur avait déclaré :
Tout a été mis en œuvre pour flouer mon client. On lui a fait croire que seules des images de la foule d'un concert allaient être utilisées. Or on peut le voir à l'écran et on peut constater que la chanson utilisée dans le film est un pur plagiat du titre « J'enc… ».
La production réplique
Suite à cette attaque, la production du film a répliqué, arguant que le contrat stipulait qu'ils pouvaient choisir librement des images du clip :
Gogol Premier nous attaque, nous demande des sommes astronomiques mais nous, on a fait une négociation claire : on a acheté les images de son clip (...) Notre film n'a rien à voir avec Gogol Premier tout comme le fait que notre héros soit batteur dans un groupe punk. Il aurait pu être plombier.
Le verdict, rendu en septembre 2019, n'est hélas pas connu.