Pour sa sortie dans les salles américaines, "La Malédiction : L'Origine" a été classé R. Mais le film d'horreur aurait pu avoir une classification plus forte à cause d'une séquence intense d'accouchement.
La Malédiction - L'Origine : le préquel se précise
Près de 50 ans après le premier film, la saga La Malédiction s'apprête à faire son grand retour au cinéma avec le préquel La Malédiction : L'Origine. L'histoire permettra de raconter la naissance de Damien, qui dans le premier opus est adopté par un ambassadeur et se révèle être l'Antéchrist. On suivra alors Margaret, une jeune nonne envoyée dans un orphelinat à Rome dans les années 1970. C'est là qu'elle découvrira une conspiration visant à donner naissance à l'incarnation du Mal.
Dès la première bande-annone, on sentait que La Malédiction : L'Origine pouvait être une proposition intense. Mais parfois, les vidéos promotionnelles sont bien plus puissantes que le résultat final. Cependant, dans le cas de ce prochain film d'horreur, tout porte à croire que le public devra avoir l'estomac bien accroché. La preuve avec la classification qu'a reçu le film aux États-Unis, et qui aurait pu être encore plus forte.
En effet, La Malédiction : L'Origine a été classé R. Ce qui signifie que les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte pour pouvoir découvrir le film en salle. Une note attribuée en raison d'un "Contenu violent, d'images macabres/dérangeantes et de brève nudité graphique". Mais à en croire la réalisatrice Arkasha Stevenson dans une interview donnée à Fangoria, le film d'horreur aurait pu être classé NC-17. Soit une interdiction aux personnes de 17 ans et moins, même si elles sont accompagnées d'un adulte.
Une scène d'accouchement a posé problème
La raison de cette classification, la plus forte aux États-Unis, serait une scène d'accouchement qui aurait dérangé la Motion Picture Association (MPA). Une séquence visiblement intense, mais nécessaire d'après la cinéaste, qui s'est expliqué à ce sujet, et qui a ainsi précisé la thématique de son film autour de la déshumanisation du corps féminin.
L'horreur de cette situation, c'est la déshumanisation de cette femme. Un an et demi de ma vie a consisté à me battre pour ce plan. Car c'est là tout le thème du film. C'est le corps féminin qui est violé de l'intérieur vers l'extérieur. Comme on voulait parler d’horreur du corps féminin, nous devions parler de la reproduction forcée, et nous devions montrer le corps féminin sans qu'il soit sexualisé. Je suis très fière de ce plan.
Comme le précise le média américain, la réalisatrice a donc dû batailler pour imposer cette séquence. Mais elle a pu être soutenue par ses producteurs, David Goyer et Keith Levine, qui ont présenté cinq versions de La Malédiction : L'Origine au comité de classification avant d'éviter le NC-17. S'ils sont parvenus à garder cette scène, il a tout de même été nécessaire de la réduire à 13 secondes. Mais d'après David Goyer, les décisions prises par la MPA peuvent parfois être étonnantes, voire injustes.
Le film, de par sa nature, traite de l'horreur corporelle féminine. Mais on a vu lors des négociations avec le comité de classification qu'il y a deux poids, deux mesures. Je pense qu'il y a plus d'indulgence lorsqu'il s'agit de protagonistes masculins, en particulier dans le domaine de l'horreur corporelle.
Le producteur affirme que la scène de l'accouchement reste "très intense" et totalement dans le sens du propos du film. De plus, d'après lui, les modifications apportées pour convenir à une classification R auraient en réalité aidé La Malédiction : L'Origine à être encore plus puissant. Voilà qui promet !
La Malédiction : L'Origine sera à découvrir en salles le 10 avril.