Brooke Shields est au premier plan en ce moment avec "La Mère de la mariée" qui cartonne sur Netflix. L'occasion de revenir sur le parcours controversé de l'actrice, sexualisée dès son enfance.
La Mère de la mariée cartonne sur Netflix
Mis en ligne sur Netflix le 9 mai, La Mère de la mariée s'est rapidement imposé sur la plateforme. Peu de temps après son ajout sur la plateforme de streaming, la comédie romantique s'est placé dans le top 10 des nouveautés les plus vues en France, en deuxième position. Les abonnés avaient visiblement besoin d'un peu de légèreté en ce moment et en ont eu avec ce film qui suit Emma, qui apprend à sa mère Lana qu'elle va se marier en Thaïlande dans un mois ! Sauf que le marié n'est pas n'importe qui, puisqu'il s'agit du fils d'un homme qui a brisé le cœur de Lana des années auparavant. De quoi promettre des retrouvailles explosives dans un décor paradisiaque.
Difficile de dire avec certitude pourquoi La Mère de la mariée a autant attiré le public. Mais on peut imaginer que le casting du film n'y est pas totalement étranger. En effet, on retrouve dans le long-métrage plusieurs visages connus comme Rachael Harris (Lucifer), Chad Michael Murray (Les Frères Scott) qui tiennent des rôles secondaires, ou encore Benjamin Bratt (Miss Detective) et Sean Teale (Rosaline), qui interprètent les deux garçons qui font tourner la tête de Lana et sa fille. Mais les plus notables restent les deux actrices qui incarnent ces dernières. Deux anciennes enfants-star : Miranda Cosgrove (Rock Academy) et Brooke Shields. Le carton du film sur Netflix fait donc plaisir tant Brooke Shields a eu un parcours et une enfance problématiques, avec son lot de polémiques.
Brooke Shields, sexualisée dès son enfance
En effet, c'est dès son plus jeune âge que Brooke Shields est poussée par sa mère, Teri Shields, devant la caméra, apparaissant à 11 mois dans une pub pour du savon. Mais elle explose véritablement à 12 ans avec le film de Louis Malle La Petite (1978). Un film très controversé puisqu'il met en scène la jeune fille dans un bordel où travaille sa mère (Susan Sarandon) et qui attire l'attention d'un photographe. La volonté du réalisateur était de déranger, mais le long-métrage est allé trop loin pour certains qui l'ont qualifié de "pornographie infantile".
Si ce rôle a tout de même permis à Brooke Shields d'être révélée, la suite s'est avérée particulièrement dérangeante. Comme l'évoquait Vanity Fair dans son portrait de la comédienne, la même année que La Petite, Photo magazine publia "en couverture un cliché de la fillette maquillée et dénudée". Des années plus tard, Brooke Shields tentera d'en récupérer les droits, "cédés à l’époque par sa mère pour un cachet de 450 dollars".
C'est donc dès son enfance que l'actrice a été sexualisée, et cela continua durant son adolescence. Comme avec le film Le Lagon bleu (1980) ou en devenant l'égérie de Calvin Klein. À cela s'ajoute une relation complexe avec sa mère, accusée de l'exploiter. Cette dernière est présentée dans les mémoires de Brooke Shields, There Was a Little Girl: The Real Story of My Mother and Me (2014), comme "une alcoolique capable de l’abandonner toute une soirée pour s’enivrer avec son voisin, tout en gardant une mainmise sur sa carrière et sa vie personnelle" (via Vanity Fair). Enfin, en 2023, avec le documentaire Pretty Baby: Brooke Shields (disponible sur Disney+), elle revenait justement sur sa jeunesse et son parcours, et révélait alors avoir été victime d'un viol au début de sa carrière.