Pour "La Nuit du 12", Dominik Moll et son coscénariste Gilles Marchand se sont inspirés d'un véritable crime, en se basant sur l'ouvrage "18.3 : Une année à la PJ" de Pauline Guéna. Tout laisse penser qu'il pourrait s'agir du meurtre de la jeune Maud, perpétré à Lagny-sur-Marne en mai 2013.
La Nuit du 12 : le nouveau coup de maître de Dominik Moll
Réalisateur d'Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming et Seules les bêtes, Dominik Moll signe un nouveau thriller avec La Nuit du 12. Le film s'ouvre sur un meurtre épouvantable commis dans la Maurienne.
Le lendemain, la PJ de Grenoble se rend sur place et débute son enquête. Le groupe mené par le capitaine Yohan Vivès (Bastien Bouillon) interroge plusieurs hommes ayant côtoyé la victime Clara (Lula Cotton-Frapier), qui sont tous suspects. Hanté par cette affaire qui stagne, Yohan voit ses collègues perdre pied comme lui, à commencer par son ami Marceau (Bouli Lanners), qui ne supporte plus les horreurs auxquelles ils sont confrontés.
Anouk Grinberg, Johan Dionnet, Théo Cholbi, Julien Frison, Thibaut Evrard, Paul Jeanson et Mouna Soualem incarnent les autres personnages qui se battent pour retrouver le coupable dans ce long-métrage glaçant. Une immersion où chaque scène relance les espoirs, les frustrations et le sentiment d'injustice, et où l'empathie pour les protagonistes est totale.
Un crime "toujours pas résolu"
Pour La Nuit du 12, Dominik Moll et son coscénariste Gilles Marchand se basent sur l'ouvrage 18.3 : Une année à la PJ de Pauline Guéna, qui a suivi des agents de la police judiciaire de Versailles pendant un an, entre 2015 et 2016. Comme l'explique Le Parisien, le point de départ du film est une affaire qui occupe une trentaine de pages dans le livre (qui en compte environ 500). Le réalisateur confie à propos de ce choix :
On a choisi une enquête et on s’est nourri du flic qui rêvait d’être prof de français, incarné par Bouli Lanners. Ce qui nous plaisait, c’est que ce soit une enquête irrésolue. C’est un hommage à l’obstination.
Gilles Marchand précise :
Le vrai crime qui a eu lieu en 2013 n’est toujours pas résolu.
L'affaire Maud
L'affaire que le long-métrage reprend est celle d'une femme qui a été brûlée vive alors qu'elle rentrait chez elle. Si les scénaristes n'ont pas confirmé cette information, tout semble indiquer qu'il pourrait s'agir du meurtre de Maud, décédée à Lagny-sur-Marne dans la nuit du 12 au 13 août 2013.
À la suite d'une soirée organisée par un voisin, la jeune femme de 21 ans quitte les lieux aux alentours de 2h30. Une patrouille de police découvre son corps à demi calciné une heure plus tard, près de chez elle. Alors que la PJ de Versailles est en charge de l'enquête, les forces de l'ordre retrouvent des traces d'essence à proximité. D'après les résultats de l'autopsie cités par Le Parisien, "le décès est la conséquence de la combustion". En 2013, l'un des enquêteurs assure au quotidien :
Statistiquement, ce type de meurtre trouve son mobile dans les affaires de déception amoureuse, même si, dans le cas de Maud, cela n'est pas pour l'instant avéré.
Des propos qui rappellent là encore, La Nuit du 12, actuellement au cinéma.