La Princesse de Clèves : Marina Vlady n'a pas vécu un tournage facile

La Princesse de Clèves : Marina Vlady n'a pas vécu un tournage facile

Dans ses mémoires parues en 2005, la comédienne Marina Vlady avait raconté les coulisses du tournage du film "La Princesse de Clèves" sorti en 1961. Et selon ses dires, ça n'avait pas été qu'une partie de plaisir.

La Princesse de Clèves : du roman au film

La Princesse de Clèves, réalisé par Jean Delannoy en 1961, est un film historique français avec Marina Vlady dans le rôle principal. Adapté du célèbre roman de Madame de La Fayette et co-scénarisé par Jean Cocteau, ce film a marqué son époque par sa reconstitution minutieuse de la cour de Henri II. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Madame de La Fayette.

L'intrigue se déroule en 1559, marquée par le fastueux bal au palais du Louvre pour célébrer l'union du prince de Clèves avec mademoiselle de Chartres. Lors de cet événement, la princesse, sans cavalier, se trouve contrainte par le roi Henri II d'inviter le duc de Nemours, un noble séduisant qui vient d'arriver. Une passion intense et réciproque naît entre eux, mais la princesse, dévouée à la fidélité, lutte pour garder cette attirance purement platonique, malgré son amour profond pour le duc.

Un tournage compliqué

Dans son autobiographie 24 images/seconde : séquences de mémoire parue en 2005, Marina Vlady était revenue sur le tournage du film La Princesse de Clèves, dans lequel elle donnait la réplique à Jean Marais. Elle y expliquait que la logistique due à la reconstitution minutieuse de l'époque était parfois difficile à gérer, et que cela lui a causé quelques frayeurs :

Pour La Princesse de Clèves, ce sont plusieurs mois d'intense travail et de plaisir quotidiens, ponctués d'évanouissements liés aux extrêmes contraintes des costumes d'époque : corset plat écrasant la poitrine, enserrant la taille et les hanches à étouffer, fraises montées sur baleines étranglant le cou et à la longue creusant des plaies autour de la gorge, poids des robes chargées de bijoux atteignant dans les trente kilos, mais aussi jouissance de la danse réglée par Léone Mail, de l'Opéra de Paris, euphorie du texte mâché pendant des heures pour en faire ressentir la pureté classique et ressortir les beautés profondes. Que dire de partenaires plus émouvants les uns que les autres (...)

avait confié Marina Vlady.