La Promesse de l'aube : comment Pierre Niney a changé la fin du film

La Promesse de l'aube : comment Pierre Niney a changé la fin du film

Dans le film "La Promesse de l'aube" d'Eric Barbier, Pierre Niney interprète Romain Gary à différentes périodes de sa vie. Et il s'est très investi dans la production du long-métrage, jusqu'à en modifier la fin. Explications.

La Promesse de l’aube : Pierre Niney est Romain Gary

En décembre 2017, le film La Promesse de l’aube d’Eric Barbier sort sur nos écrans. Comme son nom l’indique, le film s’intéresse à la vie et l’oeuvre de Romain Gary, et plus particulièrement à sa relation complexe avec sa mère Nina. Le rôle de l’écrivain est campé par Pierre Niney, tandis que Charlotte Gainsbourg interprète sa mère. Cette dernière avait reçu une nomination au César de la meilleure actrice pour ce rôle.

La Promesse de l'Aube
La Promesse de l'aube © Pathé Films

De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre Mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

Comment Pierre Niney a modifié la fin du film ?

Pierre Niney a été très impliqué durant la production de La Promesse de l’aube, car passionné par l’oeuvre de Romain Gary.

Il a ainsi beaucoup échangé d’idées avec le réalisateur Eric Barbier, jusqu’à lui souffler l’idée de modifier la fin du film. En effet, la célèbre phrase qui donne son titre au livre « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais… » qui vient conclure le film arrivait très tôt dans le long-métrage, comme dans le roman. Et Pierre Niney a suggéré à Eric Barbier de la placer à la fin du film, ce que ce dernier a fait. Il indiquait ainsi :

Pierre trouvait ce passage extraordinaire et m’a demandé pourquoi je ne le plaçais pas à la fin du film. Il avait évidemment raison ! Cette phrase empreinte de mélancolie ramasse toute l’histoire de Gary. Je l’ai placée en conclusion du film, au moment où Lesley embrasse son mari. C’est d’autant plus violent : Gary dit devant sa propre femme que personne ne pourra jamais l’aimer comme sa mère. Pierre est un acteur très exigeant avec lui-même qui s’est complètement investi dans le film.

De son côté, Pierre Niney avait confié :

Cette citation contient toute l’histoire. J’ai en effet demandé très tôt à Eric s’il pouvait envisager de mettre cette voix off à la toute fin du film. J’ai aimé pouvoir échanger avec lui sur ce genre de sujet. Et de continuer à créer et à envisager le scénario comme une matière libre et vivante. Je pense que c’est très important d’avoir cette philosophie surtout sur un projet comme celui-ci. Respecter l’œuvre sans être écrasé par cette dernière.