"La Promesse" met en lumière le génocide arménien au travers d'un triangle amoureux entre Oscar Isaac, Charlotte Le Bon et Christian Bale, qui nait durant le conflit. Une approche qui n'a pas convaincu lors de sa sortie en salles.
C'est quoi La Promesse ?
Réalisé par Terry George, La Promesse (2016) aborde le génocide arménien qui a eu lieu durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1923. Un événement terrible qui a vu plus d'un million d'Arméniens être tués par l'Empire ottoman (actuelle Turquie). Le génocide s'est fait de différentes manières, par des meurtres, mais également la déportation d'Arméniens dans des zones désertiques. Nombreux d'entre eux sont alors morts de faim et de maladie.
Avec ce film, le réalisateur Terry George a tenté d'informer le grand public sur cette tragédie. Il a pour cela fait le choix de l'émotion en mettant en scène une part fictionnelle autour du récit historique, un triangle amoureux qui nait durant le conflit.
On suit en effet Mikael Boghosian, un étudiant en médecine arménien qui fait la rencontre Ana Khesarian, une Arménienne qui a vécu à Paris et qui est en couple avec le journaliste américain Chris Myers. Alors que la Première Guerre mondiale éclate, Mikael tombe amoureux d'Ana, mais est rapidement envoyé dans un camp de travail. Ce n'est qu'après s'être échappé de cet endroit qu'il retrouvera Ana et Chris. Mais eux aussi seront obligés de fuir et victime du conflit en cours.
Un casting imposant, qui n'a pas empêché l'échec du film
Pour porter ce récit, La Promesse a bénéficié d'un casting de choix avec Oscar Isaac, Charlotte Le Bon et Christian Bale dans les rôles principaux. Insuffisant cependant pour attirer le public en nombre. À sa sortie en salles, le film de Terry George (à qui on doit Hôtel Rwanda) n'a rapporté qu'un peu plus de 12 millions de dollars de recettes au box-office mondial. Un échec commercial pour un long-métrage qui a bénéficié d'un budget d'environ 90 millions de dollars. Qu'importe pour Kirk Kerkorian, l'homme d'affaires d'origines arméniennes qui, en plus d'avoir fait don d’un milliard de dollars à sa propre fondation afin de reconstruire l’Arménie du nord après un tremblement de terre en 1988, a grandement participé à la production du long métrage.
Reste que La Promesse n'est pas d'une grande subtilité et se montre d'un côté trop didactique, et trop dans une émotion facile obtenue par une romance de fond qui n'a presque pas sa place au sein d'un tel récit. Bien que le producteur Eric Esrailian a affirmé vouloir s'inspirer de grands films comme Lawrence d'Arabie, le résultat en est loin.
Enfin, notons qu'avant même la sortie de La Promesse aux Etats-Unis, le film avait été ciblé par des détracteurs négationnistes qui avaient bombardé le site IMDB de notes très négatives. À cela, le producteur avait déclaré auprès de Dailycal que lui et son équipe étaient "fiers de l'opportunité de partager cette histoire et nous encourageons tous ceux qui voient le film à se forger leur propre opinion". Avant d'ajouter :
Quelle que soit la performance du film, son existence et les discussions qui l’entourent constituent des étapes importantes pour favoriser la reconnaissance et la sensibilisation mondiales à un pan de l’histoire souvent négligé.