En décembre 1997 sort dans les salles françaises le film "Le Bossu" réalisé par Philippe de Broca avec Daniel Auteuil. Succès populaire et critique, il a néanmoins été vivement critiqué par un critique de cinéma connu que le réalisateur a pris en grippe et contre lequel il s'en vengé d'une manière plutôt originale !
Le Bossu : adaptation d'un classique de la littérature
En 1997, le réalisateur français Philippe de Broca présente son nouveau long-métrage historique : Le Bossu. Il s'agit de la nouvelle adaptation du roman feuilleton de l'auteur Paul Féval qui avait déjà été adapté au cinéma à plusieurs reprises, notamment par André Hunebelle en 1959 avec Jean Marais et Bourvil. Il raconte les aventures et la vengeance du chevalier de Lagardère contre le comte Philippe de Gonzague.
Dans le film de Philippe de Broca, c'est Daniel Auteuil qui interprète le rôle de Lagardère et Fabrice Luchini celui de Gonzague. Le reste du casting se compose notamment de Vincent Perez (Nevers) et Marie Gillain (Aurore de Nevers).
Pour un budget estimé à 140 millions de francs (une des plus grosses productions françaises de l'époque), le film de cape et d'épée est un succès en salles avec plus de deux millions d'entrées.
Quand Philippe de Broca se payait un critique
Le Bossu a été très bien accueilli par la critique française lors de la sortie en décembre 1997. Enfin presque. En effet, le critique cinéma Gérard Lefort du quotidien Libération avait étrillé le film en écrivant notamment :
La lourdeur de Broca, c'est qu'au lieu de foncer joyeusement dans cette convention en l'exagérant, il barde son rôti d'un lard trop gras fait de cautions censément historiques, comme si la moindre bouse de vache avait été surveillée par un colloque du CNRS. Ce qui fait de son Bossu un parfait film de parents d'élèves.
Un texte incendiaire qui était parvenu aux oreilles de Philippe de Broca, comme il le confiait lors d'une interview pour Ciné-Bulles :
Gérard Lefort (...) un terroriste, est l'un des seuls à avoir dit du mal du Bossu.
Une mauvaise critique qui a conduit le réalisateur a se venger le lendemain lors d'une émission en direct à la radio :
J'ai dit que je ne comprenais pas le point de vue de Lefort, un ami intime, qui me devait de l'argent d'ailleurs... Mais que, bien sûr, son problème, c'était l'alcool.