Gérard Lanvin et Benoît Poelvoorde se lancent dans une aventure spectaculaire et hilarante dans "Le Boulet", succès comique de 2002 à (re)voir ce soir sur TFX.
Un duo comique inoubliable
En 2001, l'acteur et fils de Claude Berri, Thomas Langmann, se lance dans la production. Son premier film en tant que producteur, et dans lequel il tient un tout petit rôle est Le Boulet. Une comédie réalisée par Alain Berberian et Frédéric Forestier qui réunit en tête d'affiche deux acteurs alors très populaires : la "gueule" de cinéma Gérard Lanvin et le génial trublion Benoît Poelvoorde. Sans surprise, c'est le second qui incarne "le boulet" du premier, les deux lancés dans une aventure improbable à la recherche d'un ticket de loto gagnant.
Moltès (Gérard Lanvin), un caïd détenu pour le meurtre d'un agent de police infiltré et frère de l'impitoyable criminel "le Turc" (José Garcia) , joue chaque semaine au loto. C’est Reggio (Benoît Poelvoorde), un gardien de prison maladroit, qui valide ses bulletins. Un jour, à quelques semaines de sa libération, Moltès apprend qu’il a gagné le jackpot : quinze millions ! Mais Reggio croit que Pauline, sa femme infirmière, est partie avec le ticket gagnant en Afrique sur un rallye. Moltès le retrouve pour réclamer ses gains, et ils s'embarquent alors sur les traces de Pauline, poursuivis par "le Turc", qui veut venger la mort de son frère...
Un succès en salles
Avec son budget de 24,5 millions d'euros, Le Boulet ne convainc pas toute la critique, entre ceux qui sont charmés par l'alchimie évidente du trio Lanvin-Poelvoorde-Garcia et ceux qui n'y voient qu'une suite de gags clichés et de situations éculées du genre du buddy movie. Mais le public accueille chaleureusement Le Boulet, et ce sont plus de 3 millions de spectateurs qui le découvrent lors de sa sortie en avril 2002.
C'est en premier lieu le duo composé par Gérard Lanvin et Benoît Poelvoorde qui fait le succès de Le Boulet, respectivement "le clown blanc" et "l'auguste" dans cette composition comique où le premier tente de réaliser quelque chose, alors que le second l'en empêche ou le ralentit par sa maladresse et sa bêtise. Il est ainsi hilarant de voir Gérard Lanvin contrarié et systématiquement poussé dans ses retranchements par les folies de Benoît Poelvoorde. Le Boulet, qui se veut aussi une comédie d'action avec plusieurs séquences très spectaculaires, leur réserve ainsi des péripéties d'une dimension rare à l'époque dans le cinéma français.
Un duo voulu par Gérard Lanvin
Conscient que la noirceur et le sérieux de son personnage devait trouver un très solide "antagoniste" pour établir le duo plus le plus atypique possible, c'est Gérard Lanvin qui propose le casting de Benoît Poelvoorde pour Le Boulet. Il expliquait ainsi en 2020 :
Sans lui, je ne faisais pas le film. Je ne le connaissais pas personnellement, mais j’admirais l’acteur. C’est une énorme pointure à deux pieds, un homme très intelligent et cultivé. Et tous les deux, on joue à l’instinct. (...) La folie de Benoît, je la connaissais pour l’avoir vue à l’écran. Sur le plateau, je me disais : 'Il va mettre le délire à une hauteur telle que je ne vais pas pouvoir suivre'. Lui et José Garcia, ce sont deux piles électriques !