Ce soir, France 3 diffuse "Le Brio", un film réalisé par Yvan Attal en 2017 avec Camélia Jordana et Daniel Auteuil. Ce drame raconte l’histoire de Neïla Salah, une étudiante en droit confrontée aux préjugés et aux défis du milieu universitaire. Son professeur, brillant mais provocateur, l’entraîne à un concours d’éloquence. Si l’histoire paraît crédible, est-elle tirée de faits réels ?
Une fiction ancrée dans des réalités sociales
Même si Le Brio n’adapte pas une histoire vraie, il s’inspire de nombreuses situations réelles. Le film met en avant les difficultés rencontrées par des étudiants issus de milieux modestes ou de la diversité lorsqu’ils intègrent des institutions prestigieuses. Le choc culturel entre Neïla, originaire de Créteil, et Pierre Mazard, professeur de droit expérimenté mais provocateur, reflète des tensions sociales bien réelles.
Le réalisateur Yvan Attal a expliqué que l’idée du film est née d’observations sur l’élitisme dans l’enseignement supérieur. Il s’est inspiré de débats réels sur la méritocratie et l’accès aux grandes écoles pour imaginer cette confrontation entre un enseignant rigide et une élève déterminée à s’imposer.
L’interaction entre ces deux personnages rappelle aussi certaines affaires ayant défrayé la chronique, où des professeurs ont été accusés de tenir des propos déplacés face à des étudiants issus de la diversité. Même si aucun cas précis n’a inspiré Le Brio, ces thématiques existent bel et bien dans la société contemporaine.
L’art de l’éloquence comme levier d’émancipation
Le concours d’éloquence constitue l’élément central du film. Ces compétitions existent réellement et se multiplient dans les universités, notamment avec l’essor du concours Eloquentia. Ce type d’épreuve met en avant la force du langage et sa capacité à ouvrir des portes, un thème récurrent dans Le Brio.
Le film illustre comment la maîtrise de la parole permet à une personne de se faire respecter et d’évoluer dans un milieu qui ne l’attend pas. Cette thématique a déjà été explorée dans des documentaires comme À voix haute (2017), qui suit des étudiants préparant un concours d’éloquence à l’Université de Saint-Denis.
Camélia Jordana, qui incarne Neïla, a reçu le César du Meilleur Espoir Féminin pour ce rôle en 2018. Son duo avec Daniel Auteuil renforce l’impact du film, en montrant la transformation progressive d’un rapport de force en une relation de transmission.