Rencontre avec la comédienne Anamaria Vartolomei, qui prête ses traits à Haydée dans le film "Le Comte de Monte-Cristo" aux côtés de Pierre Niney, en salles ce 28 juin. Ce rôle s'inscrit parfaitement dans la progression de sa jeune carrière, où elle incarne régulièrement des héroïnes animées par une soif de liberté.
Le Comte de Monte-Cristo : Anamaria Vartolomei est la nouvelle Haydée
Ce vendredi 28 juin, l'adaptation très attendue du roman d'Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, portée par Pierre Niney sortira au cinéma. Aux côtés du comédien qui prête ses traits à Edmond Dantès, on retrouve un casting prestigieux, avec notamment Anaïs Demoustier dans la peau de Mercédès, Laurent Lafitte dans le rôle de Gérard de Villefort, ou encore Anamaria Vartolomei dans la peau de la jeune Haydée, protégée de Dantès, et qui va l'aider à assouvir sa vengeance.
La jeune comédienne de 25 ans, révélée à l'âge de 11 ans dans My Little Princess d'Eva Ionesco, puis auréolée du César de la révélation féminine en 2022 pour son rôle dans L'Événément d'Audrey Diwan a confié à notre micro que cette adaptation du Comte de Monte-Cristo, véritable blockbuster français, l'avait fait rêver :
Le film m'a fait rêver sur le papier, il m'a fait rêver pendant le tournage, quand je voyais tout se mettre en place, et quand je l'ai découvert enfin pour la première fois, j'ai vécu une véritable expérience de cinéma comme rarement j'ai pu en vivre. C'est un spectacle visuel, et je trouve que c'est trois heures de bonheur pur de cinéma, et on en a besoin, surtout en ce moment.
D'Annie Ernaux à Haydée en passant par Maria
Haydée s'inscrit parfaitement dans la lignée des héroïnes fortes et complexes qu'Anamaria Vartolomei a précédemment interprétées. À travers ce rôle, la comédienne continue d'explorer des personnages féminins captivants, souvent marqués par des luttes internes et un désir profond de liberté :
"Je pense que notre Haydée est une jeune femme éprise de liberté, qui a peur de faillir à sa mission, qui va s'interdire d'aimer, qui va s'interdire d'être libre et d'aller vers ce vers quoi elle tend". Haydée, comme les autres personnages féminins qu'elle a incarnés, est une figure de résilience et de détermination. "Elle aura été instrumentalisée longtemps, donc le temps de conscientiser tout ça, et d'arriver à peut-être l'exprimer pour l'exorciser et s'en émanciper, ça met du temps, mais elle va faire son chemin aussi intérieur, et y arriver," poursuit-elle.
Anamaria Vartolomei dit choisir des rôles qui résonnent profondément en elle, des personnages qu'elle admire et qui l'inspirent :
"C'est vrai que j'aime bien choisir mes personnages aussi parce que ce sont des femmes que je pourrais admirer dans la vie, qui pourraient m'inspirer. Je pense qu'elles me nourrissent moi, et que forcément moi j'en ressors grandi et j'apporte quelque chose de nouveau à chaque rôle. " confie-t-elle. Elle mentionne notamment Annie Ernaux, qu'elle a incarnée dans L'Événement, Lion d'Or à Venise en 2021 :
"Annie Ernaux est quand même une femme que j'ai beaucoup lue par la suite, qui m'a fait grandir aussi en tant que femme, parce que c'est pour moi l'autrice qui dresse les plus beaux portraits, les plus justes de la place de la femme dans le système social."
La comédienne évoque également Maria Schneider, qu'elle incarne dans le film Maria de Jessica Palud, actuellement en salles :
"Maria Schneider, je ne sais pas d'où elle a réussi à puiser cette force pour mener à bien un combat seule, parce qu'elle n'était pas écoutée, elle n'était pas entendue. On a préféré la réduire à un tour de poitrine et hyper sexualiser son corps, plutôt que d'entendre ce qu'elle avait réellement à défendre. Je me dis que si on avait prêté plus attention aux propos de Maria Schneider, on aurait peut-être évité certaines choses."
Anamaria Vartolomei sera prochainement à l'affiche du nouveau film de Bong Joon-ho (Parasite), Mickey 17, aux côtés de Robert Pattinson.