Le retour de Kevin Spacey sur grand écran est un monumental bide.
Avant que le scandale autour des agressions sexuels dont il est l'auteur, Kevin Spacey a tourné dans un film intitulé Billionaire Boys Club.
Réalisé par James Cox, le film tiré de faits réels suit Ansel Elgort dans la peau de Joe Hunt lorsqu'il fonde le Billionaire Boys Club. avec le joueur de tennis Dean Karny (Taron Egerton). Mais le Club, basé sur l'investissement financier, est vite à court de ressources. Pour le faire perdurer, ses membres réorientent leur business vers le crime pour récupérer des billets. L'une de leurs cibles est Ron Levin, un homme qui leur aurait volé pas moins de 4 millions de dollars. Kevin Spacey avait été engagé pour incarner ce dernier.
Avec le séisme qui a mis justement un frein à la carrière de l'acteur, le distributeur a préféré jouer la carte de la sécurité en annulant la sortie du film, le temps que les choses se calment. Mais à un moment, il faut aussi tenter de sauver les meubles. Pour sa diffusion, un dispositif particulier a été mis en place. Depuis le 17 juillet, le film est visible en VOD aux USA. Et, un mois après, le 17 août, ils ont décidé de le sortir dans un parc de salles réduit pour une tentative d'exploitation cinéma. Vertical Entertainment, le distributeur, espérait que le public allait faire la part des choses et comprendre dans quel contexte a été fabriqué leur film (avant le scandale) et qu'il ne s'agissait pas que de Kevin Spacey mais d'une équipe entière ayant bossé dessus.
Un bide prévisible
Leur modus operandi n'a pas été un franc succès et le jour de sa sortie, Billionaire Boys Club a récolté...126 dollars ! Plusieurs éléments expliquent ce flop faramineux. Déjà, le film est sorti dans moins de 10 salles à travers tout le pays, ce qui réduit drastiquement l'audience susceptible de payer une place. Ensuite, en le proposant un mois avant via un service de streaming, n'importe qui a pu le voir depuis son canapé. Voir en téléchargement illégal. Il faut en effet très peu de temps pour que les pirates l'extirpent d'un service payant et le proposent en libre service sur Internet. Et pour finir, l'explication la plus logique : le bad-buzz autour de Kevin Spacey. Une agression sexuelle sur mineur, c'est logiquement extrêmement difficile à faire passer auprès du public. Tout cela pour dire que l'échec était prévisible et presque mérité.
Pour légèrement approfondir le bide, c'est 500 dollars qui ont été récoltés après trois jours d'exploitation. Même s'il n'a pas été fait avec un budget démesuré (aux alentours de 15 millions), l'échec est réel. Une sortie mondiale peut permettre de limiter un poil les dégâts mais producteurs comme distributeurs doivent se faire une raison et comprendre qu'ils n'auront pas loin avec ce projet.
Aucune date de sortie n'est encore prévue chez nous. Lorsque ce sera le cas, attendez-vous à le découvrir en direct-to-dvd ou sur une plateforme de streaming.