Le Drôle de Noël de Scrooge (2009) de Robert Zemeckis a été réalisé en capture de mouvement 3D. Le film d’animation a cela d’étonnant que certains comédiens campent plusieurs rôles à la fois. C’est notamment le cas de Jim Carrey qui a dû changer huit fois de faciès, de posture et de voix !
Le Drôle de Noël de Scrooge, l'histoire de Dickens
Le Drôle de Noël de Scrooge est une adaptation du conte Un chant de Noël de Charles Dickens. Dedans, on suit Ebenezer Scrooge, un vieil homme solitaire et qui ne supporte pas les fêtes de Noël. Étant également très avare, il se refuse à offrir le moindre cadeau. Jusqu'au jour où il devient victime d'étranges hallucinations...
Après Le Pôle Express (2004) et La Légende de Beowulf (2007), Le Drôle de Noël de Scrooge est le troisième film de Robert Zemeckis en performance-capture. Dérivée de la motion-capture, cette technologie capture non seulement les mouvements mais également les performances des comédiens. Ces dernières sont ensuite réinjectées dans des personnages virtuels au sein d'un environnement digital. Après quoi les plans sont retravaillés en post-production.
Aux dires du réalisateur (via Pixelcreation), cette technologie accorde une liberté créative absolue et valorise à la perfection le travail des acteurs. L'émotion se trouve effectivement associée à l'aspect spectaculaire d'une réalisation qui peut se nourrir de tous les ingrédients visuels imaginables.
Le procédé de performance-capture modifie les habitudes de tournage mais pour moi, cela ne bride absolument pas la créativité du comédien, a déclaré Jim Carrey. Hormis le fait que vous êtes habillé comme un extraterrestre et que vous jouez devant des écrans verts, vous vous sentez comme sur une scène de théâtre. Le travail sur le jeu est extrêmement précis et les dizaines de caméras qui vous filment ne manquent aucun détail.
Les huit rôles de Jim Carrey
Selon Zemeckis, Jim Carrey est un acteur hors norme. Lorsqu'il joue dans Le Drôle de Noël de Scrooge, chaque muscle de son corps, chaque geste, du plus infime au plus spectaculaire, sert l'émotion qu'il dégage. Si vous avez quinze minutes, n’hésitez pas à regarder cette vidéo (ci-dessous) édifiante du plateau de tournage quasi-vide du Drôle de Noël de Scrooge pour juger par vous-même !
Grâce à la capture de mouvement, Jim Carrey interprète huit rôles au total dans Le Drôle de Noël de Scrooge. En effet, l’acteur campe Ebenezer aux divers âges de sa vie ainsi que les trois esprits de Noël : l’Esprit des Noëls passés, l’Esprit du Noël présent ainsi que l’Esprit des Noëls à venir. Les Esprits étant des prolongements de Scrooge, il était normal, selon le réalisateur, qu'ils aient tous un peu de Scrooge en eux. Partant de là, il paraissait naturel que l'acteur joue tous les rôles.
Jim Carrey a travaillé dur pour, entre autres, donner à chacun une personnalité vocale différente. À titre d’exemple, il a pris un accent de Sheffield pour jouer l'esprit du Noël présent et un accent irlandais pour celui des Noëls passés.
C'était un véritable challenge parce qu'il faut retrouver pour chacun ce qui fait sa nature profonde, a-t-il expliqué. Il faut changer la voix, la gestuelle, l'attitude et le rythme de jeu. Un enfant ne bouge pas comme un vieillard. Du coup, je ne joue pas Scrooge mais plusieurs personnes qui sont Scrooge ! Le fait de jouer les trois esprits de Noël est une idée de Robert et là encore, il y avait un passionnant défi à relever. Il fallait incarner trois entités distinctes, qui ont chacune leur personnalité et leurs caractéristiques. C'était passionnant !
Notons qu’au cours de son enfance, Carrey fut marqué par l’interprétation d’Alastair Sim dans le film Scrooge (1951) de Brian Desmond Hurst. À son tour alors de ravir de nouvelles générations d’enfants émerveillés face à son jeu incomparable !
Les drôles de comédiens de Scrooge
Au même titre que Jim Carrey, Cary Elwes a dans Le Drôle de Noël de Scrooge interprété Dick Wilkins, le violoniste fou, ou encore l’homme d’affaires. Idem pour Gary Oldman qui s’est tout à la fois glissé dans la peau de l’associé jeune puis fantôme, de l’employé ainsi que de l’adorable Tiny Tim.