Réalisé par Peter Jackson, « Le Hobbit : La Désolation de Smaug » est le deuxième volet de la trilogie « Le Hobbit ». Il doit essentiellement sa réussite à l'impressionnant dragon incarné par Benedict Cumberbatch. Découvrez comment Smaug a été créé.
Le Hobbit : une nouvelle trilogie qui rapporte
Dix ans après Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, le réalisateur Peter Jackson est retourné en Terre du Milieu pour diriger une trilogie adaptée du roman Le Hobbit de J.R.R. Tolkien. Une nouvelle aventure, cette fois centrée sur Bilbon, incarné par Martin Freeman. Aidé de Gandalf (Ian McKellen) et de Thorin (Richard Armitage), le petit Hobbit a pour mission de reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor des griffes du terrible dragon Smaug.
Même si la trilogie du Hobbit a rencontré des critiques moins éloquentes que celles autour du Seigneur des Anneaux, cette deuxième saga a néanmoins rapporté plus de 2,9 milliards de dollars de recettes au box-office.
La Désolation de Smaug : le plus réussi de la trilogie
Ainsi, en 2013, Le Hobbit : La Désolation de Smaug, le deuxième chapitre de cette nouvelle trilogie, sort dans les salles obscures. Un deuxième volet qui emmène notre héros dans le royaume d'Erebor. Il se voit alors être dans l'obligation de dérober un puissant artefact au dragon, encore endormi dans un profond sommeil. S'en suit une joute passionnante, un jeu du chat et de la souris parfaitement maîtrisé. Une apothéose sublime, qui venait conclure un deuxième volet globalement réussi.
Si on aime beaucoup ce deuxième film, c'est notamment grâce à la présence de Smaug. Le gros lézard est, pour l'occasion, campé par le grand Benedict Cumberbatch, notamment célèbre pour son rôle de Dr Strange dans le Marvel Cinematic Universe.
La création de Smaug
Weta Digital, la boîte d'effets spéciaux de Peter Jackson, a, en 2014, dévoilé à The Hollywood Reporter, une vidéo des coulisses de la création de Smaug. David Clayton, qui faisait partie de l'équipe des VFX nommée aux Oscars pour son travail sur le grand dragon, expliquait :
Notre défi avec Smaug était de le rendre tout aussi engageant et crédible que ses homologues d'action réelle.
Toujours selon David Clayton, la création de Smaug débute en 2012, quand Benedict Cumberbatch se rend à Wellington, en Nouvelle-Zélande, dans les studios de Weta Digital :
En utilisant notre système de capture de mouvement, nous avons enregistré ses performances. Nous nous sommes d'abord concentrés sur le dialogue entre Bilbon et le dragon. Avoir Benedict dans un costume mocap était très amusant, pour nous, et j'espère aussi pour lui. Cela semblait l'aider à s'immerger et à se familiariser avec le personnage.
Après avoir enregistré la performance du comédien, l'équipe des VFX a ensuite greffé son travail sur le dragon encore en CGI :
La transformation de la performance de Benedict en Smaug n'était pas un exercice facile. Ils ont des physiologies très différentes. En tant qu'animateurs, nous avons dû transposer la performance de Benedict, comme les nuances de la tête et les expressions faciales. Nous avons ensuite construit la majorité de ses mouvements avec une animation d'images clés.
Smaug prend vie petit à petit
Pour permettre à Smaug de se mouvoir, l'équipe technique voulait mettre en avant un dragon confiant, sûr de lui, que rien n'impressionne :
Smaug avait besoin d'une présence formidable, nous avons donc travaillé dur pour créer des poses impressionnantes pour son corps, ses ailes et sa queue massive. Il est également couvert d'une gamme complète d'humeurs, de l'arrogance suprême à la suspicion paranoïaque, de la curiosité à la rage violente. La création de ses mains a ajouté de la polyvalence à son personnage. Nous y sommes parvenus en ajoutant un pouce et des index supplémentaires aux ailes de Smaug.
En plus du dragon, l'équipe technique a également été obligée de donner vie aux pièces qui l'entouraient. En effet, à la fin de Le Hobbit : La Désolation de Smaug, le dragon évolue dans une pièce remplie d'or et de trésors en tout genre. Il a donc été nécessaire pour l'équipe des VFX de donner vie à chacune des pièces d'or qui entraient en interaction avec le reptile. Certaines séquences ont demandé la création d'une centaine de millions de pièces en CGI qui se déplacent en même temps. Un travail de titan qui a donc été nommé à la 86ème édition des Oscars en 2014. Malheureusement pour l'équipe de David Clayton, aucun Oscar n'a été décerné au film de Peter Jackson.