Rien n'était trop beau pour rendre "Les Ailes de l'enfer" de Simon West toujours plus spectaculaire ! Même détruire un vrai casino !
Les Ailes de l'enfer : un film diabolique
Les Ailes de l'enfer est ce que l'on peut appeler un film culte. Pas dans la même catégorie que Le Parrain ou 2001, L’odyssée de l'espace, mais plutôt dans celle où l'on range ses plaisirs coupables. Sorti en 1997, il est mis en scène par l'anglais Simon West dont c'est le premier film. Avant cela, le réalisateur s'est fait une belle réputation dans le monde de la publicité, travaillant pour de grosses marques comme McDonald's ou Pepsi. Autre fait d'arme notable, il était derrière la caméra du célèbre clip de Never gonna give you up de Rick Astley. Oui, celui qui a donné naissance à la blague culte sur Internet du Rickrolled ! On vous remet ce clip pour vous rafraîchir la mémoire et vous imprimer la chanson en tête pour le reste de la journée.
Difficile devant de telles images d'y déceler le potentiel explosif de celui qui se spécialisera après ça dans le film d'action. Lara Croft : Tomb Raider, Le Flingueur, Expendables 2 : Unité spéciale, c'est lui ! Quoi qu'il en soit, c'est à lui que le producteur Jerry Bruckheimer, pas né de la dernière pluie quand on parle de film 100% testostérone, donne les commandes de ces Ailes de l'enfer.
Le scénario suit Cameron Poe (Nicolas Cage), un Ranger condamné à 7 ans de prison pour meurtre. Bien qu'en situation de légitime défense contre un ivrogne qui attaquait sa compagne, le juge ne veut rien entendre et l'envoie à l'ombre. Purgeant sa peine sans demander son reste, vient finalement l'heure pour l'homme de retrouver son foyer où l'attendent femme et fille. Sûrement pour une question de budget serré (ou de facilité scénaristique), il doit partager son vol pénitentiaire avec les pires criminels des États-Unis. Cette concentration de malfaisance conduit à la prise de contrôle de l'avion par les malfrats menés par l'impitoyable et tueur multirécidiviste Cyrus "le Virus" Grissom (John Malkovich). N'écoutant que son sens moral exacerbé, Cameron va tenter de déjouer les plans de Cyrus.
Du côté de la criminalité, nous retrouvons Ving Rhames, Danny Trejo, Steve Buscemi et Dave Chappelle. Du côté de la loi, le seul John Cusack aura bien besoin de l'aide infiltrée de Cage pour limiter la grabuge causé par l'association de malfaiteurs.
Jackpot !
Autant dire que les deux hommes vont y arriver à moitié, sauvant des vies mais un peu moins les rues du Nevada. Un an après son Oscar du meilleur acteur pour Leaving Las Vegas, Nicolas Cage revient dans la ville, mais cette fois-ci en avion. C'est en effet une des scènes les plus emblématiques des Ailes de l'enfer : un avion dévale le Strip écrasant tout sur son passage. Des symboles sont détruits, comme la guitare géante du Hard Rock Hotel, qui est néanmoins réalisée avec une maquette. Pour ce qui est de la destruction de l'entrée d'un casino, c'est une autre paire de manches.
Les étoiles s'alignent en effet pour la production et un miracle se produit. Un des plus célèbres hôtel-casino de la ville, le Sands Hotel, est sur le point d'être démoli. Cinéaste et producteurs se lancent alors dans une course pour persuader les propriétaires du lieu de retarder la démolition afin qu'ils tournent la scène dans le décor réel. Un accord financier est trouvé et Simon West a donc officiellement le droit de détruire un casino avec un avion. Il n'aura, par la force des choses, qu'une seule prise qu'il filmera avec plusieurs caméras afin de ne pas perdre une miette de cette destruction historique. On vous la remet, histoire de savourer encore plus, maintenant que l'on sait comment a été fait ce moment grandiose d'explosion cinématographique décérébrée !