Les Chèvres : la comédie avec Dany Boon est basée sur une incroyable histoire vraie

Les Chèvres : la comédie avec Dany Boon est basée sur une incroyable histoire vraie

La comédie "Les Chèvres !" de Fred Cavayé avec Dany Boon et Jérôme Commandeur est inspirée d'une histoire vraie rocambolesque s'étant déroulée en France au 14ᵉ siècle. Une truie avait été accusée de meurtre, et jugée dans un tribunal.

Les Chèvres : c'est quoi cette comédie de Fred Cavayé ?

Deux ans après avoir mis en scène le drame historique Adieu Monsieur Haffmann, le réalisateur Fred Cavayé est de retour à la comédie avec Les Chèvres ! portée par Dany Boon et Jérôme Commandeur.

Le film, à découvrir dans les salles dès ce mercredi 21 février, se déroule au 17e siècle.

À cette époque, un phénomène pour le moins insolite se produit : les animaux peuvent être jugés pour avoir commis un crime. C'est dans ce contexte qu'émerge l'histoire de Maître Pompignac (Dany Boon), un avocat qui, malgré sa réputation de risée du barreau, croit fermement avoir trouvé l'affaire de sa vie. Il se propose de défendre la jeune et innocente Josette, accusée à tort du meurtre d’un maréchal. Cette affaire, il en est convaincu, pourrait enfin le faire reconnaître à sa juste valeur par ses pairs. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est la nature pour le moins inhabituelle de sa cliente : Josette est en effet une chèvre.

La tâche s'annonce d'autant plus ardue que Maître Pompignac doit affronter Maître Valvert (Jérôme Commandeur), un adversaire redoutable et réputé pour son intransigeance et son habileté juridique.

Une histoire vraie à l'origine du film

Aussi étrange que cela puisse paraître, Les Chèvres ! est librement inspiré d'une histoire vraie ayant eu lieu au 14e siècle, dans la ville de Falaise, en Normandie. Il ne s'agissait pas d'une chèvre mais d'une truie, accusée d'avoir tué un nouveau-né, et jugée par un tribunal. Ce procès n'était pas une anomalie, mais plutôt une pratique acceptée à l'époque, car les animaux étaient reconnus comme des "êtres vivants créés par Dieu" et avaient donc, selon les croyances, la capacité de distinguer le bien et le mal.

Le procès de la truie à Falaise se déroula avec toute la solennité et le sérieux d'une cour de justice. L'animal fut officiellement accusé de meurtre, emprisonné, puis amené devant un tribunal pour y être jugé. Les témoins furent appelés à la barre, des preuves furent présentées, et un avocat fut même désigné pour la défense de la truie, suivant les procédures judiciaires de l'époque. Finalement, après délibération, la truie fut reconnue coupable du meurtre de l'enfant et condamnée à une exécution publique.

Lors du procès de la truie à Falaise en 1386, l'animal a été habillé de manière très spécifique pour souligner la gravité de son crime. La truie, âgée d'environ trois ans, a été revêtue de vêtements humains et traînée par une jument depuis la place du château jusqu'à l'échafaud. Cette mise en scène, destinée à marquer les esprits et à lui infliger les mêmes sévices qu'à l'enfant qu'elle avait tué, comprenait également la mutilation de l'animal par le bourreau avant son exécution. Le bourreau lui a coupé le groin, tailladé une cuisse, et après l'avoir affublée d'un masque à figure humaine, il l'a pendue par les jarrets arrière jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'animal a ensuite été brûlé.