Grégoire Ludig et David Marsais sont actuellement de retour au cinéma avec "Les Vedettes". Pour trouver le point de départ de cette comédie parodiant l'univers des jeux télévisés, le Palmashow s'est inspiré d'une incroyable histoire vraie.
Les Vedettes : le grand retour du Palmashow
Un an après Mandibules, Grégoire Ludig et David Marsais reviennent au cinéma avec Les Vedettes. Avec ce long-métrage, les deux comédiens retrouvent leur compère Jonathan Barré, réalisateur des sketchs du Palmashow et de La Folle histoire de Max et Léon. Ils incarnent ici Daniel Santini et Stéphane Chevalier, deux employés d'un magasin d'électroménager.
Le premier est un chanteur raté en quête de gloire et prêt à tout pour rembourses ses dettes. Il décide de se servir du second, un collègue naïf et prétentieux. Son objectif : participer à des jeux télévisés pour gagner un maximum d'argent et acquérir une certaine notoriété. S'ils n'ont rien en commun et qu'ils sont loin d'être amis, Daniel et Stéphane vont malgré tout faire preuve d'un véritable talent ensemble...
Avec ce projet, le Palmashow continue d'explorer le concept de la bromance tout en détournant les stéréotypes du paysage télévisuel. Une parodie dans laquelle ils interprètent des loser magnifiques, née après la découverte d'une incroyable histoire vraie.
Une anecdote délirante pour point de départ
Dans le dossier de presse, Jonathan Barré, Grégoire Ludig et David Marsais reviennent sur l'origine du film. Le réalisateur explique que le trio de scénaristes a mis du temps avant de trouver le point de départ du script. Jusqu'au moment où il a retrouvé le récit d'un spécialiste des jeux télévisés :
Pour Les Vedettes, cela faisait quatre ans qu'on cherchait un sujet pour notre deuxième long-métrage, on était un peu déprimé. J'ai donc fouillé mon ordinateur, où je garde des bouts d'idées pouvant servir un jour ou l'autre, et je suis tombé sur ce type qui mémorise les prix d'appareils électroménagers aux États-Unis. Les garçons ont tout de suite été emballés ! C'était une idée totalement absurde, appartenant à un univers parallèle, qui les a enthousiasmés.
David Marsais précise :
Jonathan (...) nous a conseillé de partir d'une simple anecdote. Il nous a alors raconté qu'il venait d'entendre parler d'un type, aux États-Unis, qui avait appris tous les prix de l'électroménager pour participer au Juste Prix : on a vu la photo du bonhomme, et tout nous est venu en 48 heures !
Terry Kniess : des prix un peu trop justes
Le trio derrière Les Vedettes ne précise pas l'identité de ce mystérieux candidat mais il s'agit très probablement de Terry Kniess, ou de Ted Slauson. En 2010, le magazine Esquire présente à ses lecteurs le premier, ancien présentateur météo ayant également travaillé dans la surveillance de casinos. Pendant quatre mois, sa femme Linda et lui ont regardé attentivement The Price is Right, la version américaine de Le Juste Prix, avant d'y participer.
Lors de son passage dans l'émission en septembre 2008, Terry enchaîne plusieurs mises exactes sur les prix des différents appareils, allant jusqu'à remporter le plus gros lot. Après avoir deviné le montant d'un barbecue, il trouve ceux d'un billard, d'un appareil de karaoké et d'une caravane. Toujours au centime près. L'animateur Drew Carey est alors convaincu d'être face à un tricheur. Mais non, le présentateur aurait simplement accueilli un énorme fan du programme doté d'une incroyable mémoire, selon les dires de ce dernier.
Tricheur ou brillant chanceux ?
Pendant le tournage de l'émission, Terry et Linda Kniess font connaissance avec Ted Slauson. Ce grand habitué de The Price is Right, qui étudie le jeu depuis des années, a tenté sa chance plus de vingt fois mais n'a jamais réussi à remporter l'épreuve finale : le Showcase Showdown.
Assis à côté de Linda Kniess alors que son mari participe à ce fameux défi, Ted lui aurait soufflé le prix exact du lot, de 23 743 dollars. Invité dans le programme Texas Standard en 2018 à l'occasion de la sortie du documentaire Perfect Bid : The Contestant Who Knew Too Much qui lui est consacré, Ted Slauson affirme :
J'ai dit à Linda : 'Cette vitrine coûte 23 743 dollars'. Et j'ai dit : 'Laissez-moi additionner juste encore une fois pour être sûr'. J'ai donc additionné les chiffres et j'ai répété la somme. Je lui ai demandé : 'Est-ce que c'est ce que j'ai dit la première fois ?' Et Linda a dit : 'Oui'. (...) Terry nous a regardés, et nous lui faisions des signes avec nos doigts pour qu'il trouve les 23 743 dollars.
Après la victoire de Terry Kniess, Ted Slauson a eu droit à des regards suspicieux des producteurs, qui auraient depuis changé la mécanique du jeu et le roulement des lots pour qu'un tel événement ne se reproduise plus. Terry a quant à lui toujours nié avoir triché. D'après TIME, il assure avoir deviné que la somme finale se situait aux alentours de 23 000 dollars. Pour les 743 derniers dollars, il aurait tenté sa chance en choisissant le 7 et le 4 parce qu'il s'est marié un 7 avril, et le 3 parce que sa compagne est née au mois de mars...