En 2006, un film indépendant doté d’un budget ridicule fait sensation au Festival de Sundance. Son nom : « Little Miss Sunshine ». Toutefois, cette dramédie n’aurait jamais vu le jour sans Arnold Schwarzenegger, selon son scénariste.
Little Miss Sunshine : un succès surprise
Avant Little Miss Sunshine, les réalisateurs Jonathan Dayton et Valerie Faris étaient de relatifs inconnus au cinéma. En effet, ils s’étaient plus illustrés par le passé dans le monde de la musique, réalisant des clips pour R.E.M., Red Hot Chili Peppers, Macy Gray ou bien encore Oasis. Collaborant avec Michael Arndt (dont c’est le premier scénario), le couple de cinéastes tente alors tant bien que mal de mettre en forme leur projet cinématographique.
Le plus gros bémol ? Son financement. C’est ainsi que Little Miss Sunshine met 5 ans avant de voir le jour, du fait de problèmes financiers considérables. En ce qui concerne le casting, il allie efficacement acteurs chevronnés (Greg Kinnear, Toni Collette, Alan Arkin) et stars montantes (Steve Carell, Paul Dano, Abigail Breslin). Enfin, au vu de leur expérience dans le monde de la musique, les époux Dayton/Faris font de la bande originale du film un personnage incontournable de l’intrigue. C’est dans ce registre qu’ils font appel au groupe Devotchka.
À l’arrivée, le film est présenté au Festival de Sundance, avec le succès que l’on connaît. Rapidement, la FOX achète les droits de distribution de la dramédie, pour un montant considérable de 10 millions de dollars (ce qui en fait l'un des plus gros achats de l'histoire du festival). Sorti dans les salles, Little Miss Sunshine est un incroyable succès public (100 millions de dollars récoltés) et critique (2 oscars récoltés sur 4 possibles).
Quand le Governator inspire le scénariste d’un film
Le road-movie suit donc les Hoover, une famille modeste dont tous les membres sont frappés par des malheurs divers. Quand toutefois Olive, la benjamine de la tribu, décroche une invitation pour participer au concours de Little Miss Sunshine, c’est toute la famille qui met ses problèmes derrière soi et décide de partir en road-trip vers la Californie.
Croyez-le ou non, il y a une relation entre Little Miss Sunshine et Arnold Schwarzenegger. En effet, celui qui est considéré (avec Sylvester Stallone) comme la quintessence du film d’action américain des années 80, a inspiré le scénariste Michael Arndt... Mais pas de la manière que l’on croit. Ironie du sort, c’est un discours de Schwarzenegger qu’il a pris pour modèle lorsque ce dernier était Gouverneur de Californie.
Ainsi, comme le relate Slash Film, le scénariste de Litlle Miss Sunshine aurait déclaré que les origines du scénario venaient de l’extrait d’un speech que le Governator aurait délivré à des lycéens. L’acteur et politicien aurait déclaré :
S'il y a une chose dans ce monde que je déteste, ce sont les perdants. Je les méprise.
Cette petite phrase aurait donc servi de carburant à Arndt qui voulait ériger en héros une famille de « losers » qui finissait par se serrer les coudes pour soutenir l’un des leurs, comme le prouve la scène génialement ridicule de la prestation d’Olive lors du concours.
Chaque Hoover finit par répondre à la haine des perdants de Schwarzy, de la manière la plus touchante possible : en restant ensemble. Et ce, peu importe qu'ils gagnent ou qu'ils perdent.
Little Miss Sunshine est actuellement disponible sur Disney+.