Dans "Ma part du gâteau", Karin Viard incarne une ouvrière employée par le trader responsable de la fermeture de son usine, interprété par Gilles Lellouche. Un rôle que la comédienne appréhendait énormément, ayant peur de tomber dans la caricature.
Ma part du gâteau : la lutte des classes
Après Paris, Cédric Klapisch dirige à nouveau Karin Viard et Gilles Lellouche dans Ma part du gâteau. Sortie en 2011, cette comédie sociale débute avec la rencontre entre deux personnages aux antipodes : France, ouvrière de Dunkerque qui se retrouve au chômage après la fermeture de son usine, et Steve, un trader fortuné qui navigue entre La Défense et la City. Arrivée sur Paris pour tenter de retrouver du travail, la première se fait embaucher par le second en tant que femme de ménage.
Alors qu'ils se lient d'amitié, France découvre que Steve est responsable de la fermeture de son entreprise. Audrey Lamy, Jean-Pierre Martins, Marine Vacth et Zinedine Soualem complètent la distribution du long-métrage. Un film vis-à-vis duquel Karin Viard a eu quelques appréhensions, comme elle le confie durant la promotion.
"Le rôle qui m'a fichu le plus la trouille depuis des années"
Lors d'un entretien accordé à Studio Ciné Live au côté de Cédric Klapisch, Karin Viard explique que avoir découvert "un personnage dément" à la lecture du scénario. Ce qui lui a mis la pression, l'actrice ayant "peur de ne pas être à la hauteur" dans le rôle de France. Face à la réaction surprise du cinéaste, qui affirme ne pas s'en être rendu compte, la comédienne ajoute qu'elle devait trouver le bon équilibre pour rendre perceptibles les nuances de son personnage sans tomber dans la caricature (via L'Express) :
Là, j'ai eu la trouille. Ce personnage ne peut pas aller au-delà de ce qu'elle est. Elle évolue dans un univers où son bon sens populaire lui donne son intelligence, et en même temps, elle est victime d'elle-même. Il fallait être au bon niveau, se dire "on l'adore", mais aussi "qu'est-ce qu'elle est conne de faire ça" (rires).
Elle poursuit :
Ma part du gâteau est le rôle qui m'a fichu le plus la trouille depuis des années. (...) J'étais dévorée de trac. Il y avait une chose (...) qui me permettait de renouer avec mes origines. Je ne suis pas issue du milieu ouvrier, mais c'en était proche, je connais ça. Et je n'avais pas envie de le dénaturer. Je ne perdais jamais de vue non plus qu'il fallait être à la fois l'ouvrière et l'héroïne, celle qu'on voit dans une belle robe dans les scènes à Londres. Il fallait amener cela progressivement, en évitant les écueils et sans s'en tenir à jouer la prolo qui quitte sa condition juste en enfilant une belle robe.
Karin Viard assure également qu'elle estime avoir été "à la hauteur" de la proposition de Cédric Klapisch, assumant avec humour cette fierté qu'elle juge "un peu prétentieuse".