Diffusé ce soir sur Chérie 25, "Marie Stuart, reine d'Écosse" offre à Saoirse Ronan le rôle titre, tandis que Margot Robbie y incarne la reine Élisabeth. Un rôle qui nécessita une longue préparation pour l'actrice.
Marie Stuart, Reine d'Écosse : le récit de deux cousines
Réalisé par Josie Rourke, d'après la biographie Queen of Scots: The True Life of Mary Stuart de John Guy, Marie Stuart, Reine d'Écosse raconte le destin tragique de Marie Stuart (1542-1587). À seulement six jours, après la mort de son père, celle-ci est devenue reine d'Écosse. Puis, en 1559, après avoir épousé François II, elle est devenue reine de France. Mais après la mort de son époux en 1560, elle décida de retourner en Écosse pour réclamer son trôle. C'est ainsi en 1561, alors qu'elle n'a que 19 ans, qu'on la découvre dans le film sous les traits de Saoirse Ronan.
Face à elle, se dresse alors sa cousine, Élisabeth 1ère (Margot Robbie), la reine d'Angleterre, qui se sent rapidement menacée par Marie. Plus qu'une simple rivalité, le film montre une relation complexe entre ces deux femmes, qui se comprennent malgré tout et se fascinent. Mais les hommes autour d'elles vont œuvrer pour les affaiblir, par des trahisons et des conspirations. C'est finalement Marie qui en paiera le prix, en étant condamnée à mort, puis décapitée en 1597.
À sa sortie en salles, Marie Stuart, Reine d'Écosse a été assez bien accueilli par la presse et le public, rapportant plus de 46 millions de dollars au box-office mondial. De plus, le long-métrage permis à Margot Robbie d'obtenir une nomination au BAFTA de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle et Saoirse Ronan offrant de belles prestations pour incarner ces deux figures historiques.
Les choix de Saoirse Ronan et Margot Robbie
Le choix des deux comédiennes ne s'est pas fait par hasard. Bien avant la production de Marie Stuart, Reine d'Écosse, lorsque Saoirse Ronan était âgée de 18 ans, celle-ci devait l'incarner dans un biopic qui n'a finalement jamais vu le jour. Six ans plus tard, la comédienne avait alors très envie d'interpréter enfin Marie Stuart comme elle le déclarait dans le dossier de presse : "Déjà à l’époque, je me suis sentie des affinités pour l’Écosse et son histoire, probablement parce qu’il y a, je pense, beaucoup de points communs entre l’histoire de l’Écosse et celle de l’Irlande".
Concernant Margot Robbie, elle était également un des premiers choix de la réalisatrice Josie Rourke. La cinéaste écrivit d'ailleurs à la comédienne pour lui expliquer sa vision du film et la convaincre. Car Margot Robbie avait certaines inquiétudes à l'idée d'incarner Élisabeth 1ère, se disant intimidée par le projet et par le fait de passer après Cate Blanchett, qui avait tenu le même rôle dans Elizabeth (1998).
J’étais vraiment intimidée par le projet, d’autant plus que la dernière à avoir incarné Élisabeth était l’actrice que j’admire le plus, Cate Blanchett. Mais Josie m’a expliqué qu’elle voulait que je la joue comme une simple jeune femme. Dès que j’ai cessé de penser à Élisabeth comme à une reine et que je l’ai abordée comme étant d’abord une femme, j’ai été capable de la comprendre.
trois heures et demie pour devenir la reine Élisabeth
Margot Robbie a ensuite passé beaucoup de temps avec John Guy pour mieux comprendre la reine qu'elle devait incarner. Mais une difficulté s'est ajoutée au moment du tournage avec le maquillage nécessaire pour transformer l'actrice. Chaque jour, la comédienne devait passer trois heures et demie par cette étape, durant laquelle étaient mises en place des perruques et des prothèses pour montrer des cicatrices sur son visage. Elle raconta à Vogue ce processus.
Ils commençaient par m'envelopper la tête, en gélifiant et en épinglant mes cheveux. Ensuite, nous faisions un bonnet chauve. Étonnamment, la partie la plus rapide a été le maquillage blanc.
Durant cette interview, Margot Robbie insista sur la "silhouette imposante" que lui donnait cet accoutrement. Ce qui rendit difficile son rapport avec les personnes sur le plateau, et provoqua en elle une forme de solitude.
Je disais : Hé, comment se passe votre week-end ? Mais ils ne s'approchaient même pas de moi. C'était très aliénant. Et je me sentais très seule. C'était une expérience sociale intéressante.