L'actrice française et star internationale Marion Cotillard est comme tout le monde : il lui arrive de douter. Elle a ainsi récemment raconté à quelle occasion elle s'était posée la question de savoir si elle n'était pas "en train de faire de la merde" (et non ce n'était pas pour "The Dark Knight Rises")...
Marion Cotillard au sommet
L'année prochaine, Marion Cotillard fêtera les 30 ans d'une carrière débutée en 1994 avec une première apparition au cinéma dans L'Histoire du garçon qui voulait qu'on l'embrasse de Philippe Harel. Et quelle carrière ! Révélée au grand public dans Taxi en 1998, dans le rôle on ne peut plus cliché de l'amoureuse sexy du héros, l'actrice a vite monté son niveau de jeu pour s'imposer comme une actrice à "performances" aussi à l'aise dans le cinéma français, populaire comme d'auteur, que dans des grandes productions américaines de très haut niveau. Après La Môme, biopic d'Edith Piaf sorti en 2007 qui lui a valu entre autres le César, le BAFTA, l'Oscar et le Golden Globe de la Meilleure actrice, Marion Cotillard est ainsi devenue une actrice mondialement désirée et une véritable icône du cinéma.
Pour autant, elle n'a pas - trop - pris la grosse tête, se faisant discrète et ne refusant jamais de jouer l'auto-dérision, comme elle l'a par exemple fait avec brio dans Rock'n Roll de son compagnon Guillaume Canet. Et toute actrice consacrée qu'elle est, il lui arrive aussi de douter de ses qualités de comédienne, comme elle l'a récemment raconté à Libération.
Dans une interview accordée à l'occasion de la sortie du film de Mona Achache Little Girl Blue, Marion Cotillard a ainsi expliqué avoir, pour un projet en particulier, douté quant au fait de savoir si elle n'était pas, selon ses propres termes, "en train de faire de la merde".
"Si ça se trouve, je fais vraiment de la merde"
C'es au moment du tournage de Macbeth de Justin Kurzel, sorti en 2015, que Marion Cotillard a été prise par le doute. On pourrait s'interroger sur ce questionnement pour ce projet précisément, sachant que d'autres performances sont objectivement moins réussies que celle-ci, dans laquelle elle incarne Lady Macbeth face à Michael Fassbender dans le rôle-titre. Mais l'actrice a une explication détaillée.
Je connais la peur de ne pas être à la hauteur. Pour "Macbeth" de Justin Kurzel par exemple, j'arrivais déjà avec l'impression de voler le rôle d'une Anglaise, consciente qu'il allait falloir que je travaille encore plus. Il y avait cette complexité de l'accent, du Shakespeare dans la langue sans adaptation, comme si on faisait du Molière en vieux françois.
Je ne me disais pas "tu es en train de faire de la merde", mais disons qu'on rentre chez soi sans avoir vraiment de recul, en se disant "ok, je pense que ça s'est pas trop mal passé, mais si ça se trouve, je fais vraiment de la merde."
La réception critique de Macbeth a été élogieuse, et la performance de Marion Cotillard acclamée. Non seulement la presse et le public ont ainsi été convaincus, mais son partenaire de jeu et son réalisateur aussi, puisque l'année suivante sortait Assassin's Creed de Justin Kurzel, avec Michael Fassbender et... Marion Cotillard. Pour, cette fois-ci, un résultat bien plus mitigé...