En 2019, le cinéaste F. Gary Gray est chargé de mettre en scène « Men in Black : International », sorte de suite/reboot de la trilogie originelle de Barry Sonnenfeld. Mais saviez-vous qu'à l'origine, le projet devait être un crossover avec la saga « 21 Jump Street » ?
Men in Black : une saga culte
Tout débute en 1997, quand Barry Sonnenfeld, le metteur en scène de La Famille Addams, décide de s'attaquer à un autre film qui va devenir culte : Men in Black. Porté par le duo Will Smith / Tommy Lee Jones, le long-métrage reçoit rapidement des retours positifs pour son approche comique et décalée de la science-fiction. Au fil des années, le film devient culte, et ses 589 millions de dollars de recettes pousse Sony Pictures à produire deux autres suites, qui sortent respectivement en 2002 et 2012, toujours mises en scène par Barry Sonnenfeld. En tout, la trilogie rapporte plus de 1,6 milliard de dollars de recettes au box-office.
En 2019, tandis que Barry Sonnenfeld refuse de réaliser un nouvel opus de la saga Men in Black, Sony décide de rebooter la licence. Le studio engage alors F. Gary Gray, qui s'était récemment illustré avec Fast and Furious 8, à la réalisation de ce Men in Black : International. Cette fois, Tommy Lee Jones et Will Smith ne figurent pas au casting, remplacés par un nouveau duo emmené par Chris Hemsworth et Tessa Thompson. Les deux comédiens se connaissent bien puisqu'ils ont déjà tourné ensemble dans Thor : Ragnarok. Et même si l'alchimie fonctionne bien entre les deux acteurs, le long-métrage fait le pire résultat de toute la franchise avec « seulement » 254 millions de dollars de recettes au box-office mondial.
Un crossover de dingue annulé
Ce qu'il faut savoir avec Men in Black : International, c'est qu'initialement, le projet était totalement différent. En effet, Sony avait la prétention un peu folle de réunir deux de ses sagas au sein d'un même film. La firme voulait effectivement offrir une collision entre Men in Black et 21 Jump Street, la saga comique emmenée par Channing Tatum et Jonah Hill. Cette idée de crossover est rendue publique en 2014, peu de temps après la sortie de Men in Black 3 et de 22 Jump Street, à la suite d'une cyberattaque de la Corée du Nord qui a secoué de nombreux studios américains, dont Sony.
Sony voulait en effet réunir ses deux franchises sous le titre MIB 23. Si Channing Tatum et Jonah Hill étaient de retour, ce dernier affirmant même que le projet était « solide, génial et puissant », Tommy Lee Jones et Will Smith n'étaient pas censés revenir. Après plusieurs mois sans nouvelle, le projet refait surface en 2016, avec, cette fois, un réalisateur à la barre. James Bodin (Alice de l'autre côté du miroir, Les Muppets - Le Retour) est en effet choisi pour diriger ce crossover un peu spécial. Mais là encore, le projet meurt dans l’œuf avant que Sony n'ait pu développer plus abondamment l'idée. En août 2016, Jonah Hill déclare :
Je doute que le film se fasse un jour. Les producteurs tentent de signer tous les contrats, mais c'est quasiment impossible avec les droits propres à Men in Black.
Finalement, le projet MIB 23 s'est transformé en Men in Black : International. Plus récemment, lors de la sortie du blockbuster, Walter Parkes, l'un des producteurs du film, avait déclaré ceci à Collider à propos du crossover avec 21 Jump Street :
Je n'étais pas vraiment impliqué au début de la conversation. J'ai eu un coup de fil du patron du studio qui m'a demandé de m'asseoir parce qu'il avait eu une idée géniale. Il voulait mélanger les deux franchises. Au départ, j'ai pensé que c'était intéressant mais, pour être honnête, cela ressemblait plus à un film Jump Street, avec les héros qui allaient dans l'univers de Men in Black.