Pour la fameuse séquence du Burj Khalifa dans "Mission: Impossible - Protocole Fantôme", les équipes du film se sont cassé la tête pour mettre en boîte un plan "impossible". Retour sur les coulisses de sa production.
Les coulisses d'une cascade culte
Parmi les nombreuses cascades de la saga Mission: Impossible, celle de l'escalade du Burj Khalifa dans Mission: Impossible - Protocole Fantôme arrive en tête du classement des plus spectaculaires. C'est suspendu par des câbles, contre la paroi du gratte-ciel et à des centaines de mètres au-dessus du sol, que Tom Cruise a ainsi tourné un des plus grands moments de l'histoire d'Ethan Hunt, le légendaire agent de l'IMF. Les coulisses de cet exploit ont déjà été documentées et racontées, notamment par l'acteur Matt Damon. Mais à côté des conditions physiques de la cascade, de son tournage à Dubaï, il y a aussi eu un formidable travail de post-production, et la réalisation d'un plan "impossible", passé inaperçu pour beaucoup de spectateurs.
Le plan en question est le suivant. Alors qu'Ethan Hunt progresse sur la paroi vitrée du Burj Khalifa, une tempête de sable massive s'annonce. Ethan Hunt la voit dans le reflet de la vitre, et se retourne, quand au même moment la caméra fait la trajectoire inverse, donnant l'impression de traverser la vitre. L'illusion est parfaite, et sa réalisation a été expliquée dans l'épisode 114 de l'émission YouTube VFX Artists React to Bad & Great CGI.
Une fenêtre qui disparaît
Invité à participer à cette émission qui décrypte la production VFX, c'est l'artiste et directeur d'effets spéciaux chez ILM Todd Vaziri, recruté pour Mission: Impossible - Protocole Fantôme, qui détaille la réalisation de ce plan unique et a priori impossible.
Ce plan a été réalisé en studio à Vancouver. Tom est à six mètres au-dessus du sol, et une partie du ciel est le vrai ciel de Vancouver. De l'autre côté, il y a un fond bleu. Au début du plan, on regarde dans le décor le reflet de la vitre sur un fond bleu, donc tout a été ajouté en post-production. L'artiste digital Mark Nettleton a fait un travail formidable sur ce plan. Pendant que la caméra tourne et recule, la fenêtre est retirée pour que la caméra puisse se placer derrière l'épaule de Tom. C'est un vrai reflet de Tom, mais pas de Dubaï.
Devant Mission: Impossible - Protocole Fantôme, la sensation est phénoménale, comme si la tempête de sable nous plaquait déjà - avec Ethan Hunt -, contre la paroi de la tour. C'est pourquoi, en plus de l'implication physique de Tom Cruise pour des cascades effectuées "en vrai" autant que possible, l'admirable effort de production et de post-production effectué par les équipes de la saga M:I est aussi à souligner.