Michel Blanc est mort ce 3 octobre 2024 des suites d'un malaise cardiaque. L'acteur de 72 ans était notamment célèbre pour son rôle de Jean-Claude Dusse dans "Les Bronzés", mais avait su se diversifier avec le temps.
Michel Blanc est mort à 72 ans
Pour beaucoup, il était Jean-Claude Dusse, ce loser pathétique qui tentait désespérément de se trouver une conquête dans Les Bronzés (1978) et ses suites. Acteur talentueux, en comédie comme dans le registre dramatique, ayant tourné sous la direction de grands noms avant de passer à son tour derrière la caméra, Michel Blanc est mort à 72 ans des suites d'un malaise cardiaque survenu le 3 octobre 2024. L'information a été confirmée par l'attaché de presse du comédien à BFMTV dans la matinée du vendredi 4 octobre.
La mort de Michel Blanc est un coup dur pour le public qui l'avait suivi pendant tant d'années, mais aussi et surtout pour ses proches et ses anciens collaborateurs, à commencer par les membres du Splendid, avec lesquels il se révéla. Gérard Jugnot s'est d'abord exprimé sur Instagram, en postant en story une photo de l'acteur accompagné du message : "Putain, Michel, qu'est-ce que tu nous as fait". Il a par la suite répondu à RTL et évoqué cette triste nouvelle comme "un coup de massue"
Tout allait bien, on s'était vu il n'y a pas longtemps pour la couverture de Paris Match, on avait ri comme des cons, comme d'habitude...
Josiane Balasko a également réagi sur Instagram, lui rendant hommage en écrivant : "Michel, mon pote, mon frère, mon partenaire", tandis que Bruno Moynot s'est dit effondré par cette perte.
Les moments cultes de Jean-Claude Dusse
Né le 16 avril 1952 à Courbevoie, Michel Blanc commença sa carrière au cinéma dans les années 1970 en faisant des courtes apparitions devant les caméras de Bertrand Tavernier, Georges Lautner, Claude Miller ou encore Roman Polanski. Mais c'est bien avec Les Bronzés (1978) que l'acteur s'est révélé, sous la direction de Patrice Leconte. Il retrouva rapidement la troupe du Splendid en incarnant à nouveau Jean-Claude Dusse pour Les Bronzés font du ski (1979), dans lequel il livre de nombreuses répliques cultes.
En apparence absent de la comédie Le Père Noël est une ordure (1982), Michel Blanc y participa en réalité par sa voix, en se montrant particulièrement vulgaire au téléphone de SOS Détresse Amitié, pour un autre moment mythique. Surtout, il continua d'évoluer avec des personnages similaires à Jean-Claude Dusse, en râleur et mauvais dragueur ou encore hypocondriaque dans Viens chez moi, j'habite chez une copine (1981), Ma femme s'appelle reviens (1981) encore Marche à l'ombre (1984), sa première réalisation, nommée au César de la meilleure première œuvre.
La consécration aux César après Cannes
Michel Blanc commença à se diversifier dans les années 1990 et se montra de plus en plus à l'aise dans le registre dramatique durant les années 2000. Il réalisa également son quatrième long-métrage en 2002 avec Embrassez qui vous voudrez, avant de faire une longue pause comme metteur en scène. L'occasion pour lui de se concentrer sur des adaptations pour le théâtre et de varier encore les rôles au cinéma. Nommé à plusieurs reprises aux César, c'est finalement en 2012 que Michel Blanc fut récompensé en tant que meilleur acteur dans un second rôle pour L'Exercice de l'État. 26 ans auparavant, le Festival de Cannes avait déjà reconnu son talent en lui remettant le Prix d'interprétation masculine pour Tenue de soirée (1986).
En 2018, le comédien retourna derrière la caméra pour tourner Voyez comme on danse. Dernièrement, on l'avait vu aux côtés de Louane Emera dans Marie-Line et son juge, sorti en octobre 2023. Deux ans plus tôt, Michel Blanc et l'équipe du Splendid étaient réunis sur la scène de l'Olympia pour recevoir un César anniversaire.