Après "Gilbert Grape", Leonardo DiCaprio poursuit son impressionnant début de carrière au cinéma avec "Mort ou vif". Un western signé Sam Raimi dans lequel le jeune comédien échange un baiser avec Sharon Stone, qui ne lui a pas laissé un fabuleux souvenir.
Mort ou vif : duels au soleil
Admiratrice du travail de Sam Raimi, Sharon Stone l'impose auprès de TriStar pour mettre en scène Mort ou vif, un western sorti en 1995 dans lequel elle incarne le personnage principal et sur lequel elle officie également en tant que productrice. Dans ce long-métrage cartoonesque, bourré d'idées visuelles, jubilatoire et qui transcende de nombreux tropes du genre, la comédienne prête ses traits à Ellen, une mystérieuse cavalière solitaire qui débarque à Redemption.
Une petite ville où le tyran Herod (Gene Hackman) règne en maître, n'hésitant pas à terroriser les habitants et à encourager les membres de son gang à jouer de la gâchette. Chaque année, il organise d'ailleurs un concours de duels pour récompenser le meilleur tireur. Un tournoi auquel Ellen souhaite absolument participer pour une raison bien précise. Elle devra potentiellement affronter certaines des crapules les plus douées et les plus impitoyables de l'Ouest : Herod lui-même, son fils prometteur surnommé "The Kid" (Leonardo DiCaprio), le criminel repenti Cort (Russell Crowe), le flambeur "Ace" Hanlon (Lance Henriksen) ou encore le sergent Clay Cantrell (Keith David).
Pat Hingle, Gary Sinise, Roberts Blossom et Woody Strode complètent la distribution de cet échec commercial difficile à encaisser pour Sam Raimi. Son film regorge pourtant de nombreuses qualités, comme le fait d'imposer Sharon Stone comme une héroïne ultra charismatique et celui de confirmer le talent de Leonardo DiCaprio après Gilbert Grape mais avant Roméo + Juliette et Titanic.
Sharon Stone bluffée par Leonardo DiCaprio
Impressionnée par les essais de la future star, Sharon Stone fait tout pour qu'elle soit au générique de Mort ou vif. Citée par People, la comédienne explique dans ses mémoires intitulées La Beauté de vivre deux fois :
Selon moi, il était le seul à être entré et à s'être mis à pleurer, suppliant son père de l'aimer pendant qu'il était en train de mourir.
Mais le studio n'est visiblement pas aussi convaincu, et ne veut pas d'un acteur qui vient de débuter sa carrière. TriStar invite donc l'interprète d'Ellen à payer le cachet du "Kid". Ce qu'elle accepte de faire. Elle raconte :
"Pourquoi un inconnu, Sharon, pourquoi tu te tires tout le temps une balle dans le pied ?" Le studio a dit que si je le voulais tant que ça, je n'avais qu'à le payer sur mon propre salaire. C'est ce que j'ai fait.
Si Leonardo DiCaprio n'aurait pas été insensible au charme de Sharon Stone, il n'a en revanche pas apprécié embrasser sa partenaire de jeu. Le comédien aurait confié au journal The Morning Call en 1995 :
À vrai dire, ce n'était pas génial. Elle m'a attrapé par l'arrière des cheveux et a posé ses lèvres sur les miennes, avant de me rejeter. Ça ne ressemblait pas à un vrai baiser.
Il s'agit en tout cas d'un vrai baiser de cinéma, qui survient pour fêter une victoire avant que le choses se gâtent.