En 1995, Russell Crowe trouve son premier grand rôle hollywoodien dans le western "Mort ou vif". Une expérience qu'il doit avant tout à Sharon Stone, qui a mis un terme à une longue période d'attente pour l'acteur.
Mort ou vif : les gâchettes les plus fines de l'Ouest
En 1995, Sam Raimi s'essaie au western avec Mort ou vif grâce à l'insistance de Sharon Stone, qui parvient à imposer le cinéaste auprès de TriStar. La comédienne porte le projet et prête ses traits à Ellen, une cavalière solitaire qui débarque dans à Redemption. Une petite ville gérée par le tyrannique Herod (Gene Hackman), qui organise des concours de duels. Un tournoi auquel participe les meilleures gâchettes de l'Ouest, parmi lesquelles Ellen.
L'héroïne en quête de vengeance doit alors affronter des adversaires aussi doués qu'impitoyables dont Herod en personne, ainsi que son ancien bras droit Cort (Russell Crowe) ou encore son fils un brin arrogant, "The Kid" (Leonardo DiCaprio). Keith David, Lance Henriksen, Pat Hingle, Gary Sinise, Roberts Blossom ainsi que Woody Strode complètent la distribution de ce film cartoonesque et bourré d'idées de mise en scène jubilatoires.
Le bel hommage de Russell Crowe à Sharon Stone
Coproductrice du projet, Sharon Stone s'implique énormément dans Mort ou vif. Convaincue du talent du jeune Leonardo DiCaprio, qui l'impressione durant ses essais, la star de Basic Instinct fait tout pour que la future tête d'affiche de Titanic obtienne le rôle du Kid, malgré les réticences du studio. TriStar demande à l'actrice de verser le salaire du comédien si elle souhaite vraiment qu'il figure au générique, ce qu'elle accepte. Dans ses mémoires intitulées La Beauté de vivre deux fois, Sharon Stone confie à propos du potentiel de Leonardo DiCaprio (via Yahoo!) :
Selon moi, il était le seul à être entré et à s'être mis à pleurer, suppliant son père de l'aimer pendant qu'il était en train de mourir.
Mort ou vif permet par ailleurs à Russell Crowe de trouver son premier grand rôle hollywoodien, quelques années avant L.A. Confidential, Révélations et Gladiator. Lors d'un passage dans le talk-show de Seth Meyers en 2020, l'acteur explique qu'il a attendu de longs mois avant de décrocher un rôle aux États-Unis, et qu'il aurait probablement pu attendre encore plus longtemps sans Sharon Stone :
Il m'a fallu environ 18 mois ou plus et des centaines de réunions avant d'obtenir un contrat aux États-Unis. Je ne l'ai eu que parce que Sharon Stone avait vu un film dans lequel je jouais.
Elle était dans une sorte de combat avec les producteurs masculins du film et elle a simplement dit : 'Je vais embaucher la personne que je veux embaucher en tant que love interest'. Sans sa force de conviction, je ne sais pas combien de temps il aurait fallu avant que j'obtienne un film américain. J'ai beaucoup de raisons de la remercier.