La plage, la mer... et ses requins. À l'approche de l'été, Netflix joue sur la grande peur de la saison avec "47 Meters Down", excellent thriller où deux plongeuses doivent survivre dans des eaux infestées de squales très agressifs. Un film dont la fin choquante a marqué les esprits.
Mandy Moore et Claire Holt en eaux troubles
Avant l'arrivée de Sous la Seine sur Netflix le 5 juin, Netflix met déjà ses abonnés dans le bain avec l'ajout à son catalogue de 47 Meters Down. Sorti en 2017, réalisé par Johannes Roberts, 47 Meters Down se classe dans le haut du panier des films de requins. Son idée est à la fois simple et originale : deux soeurs, Lisa et Kate, sont au Mexique pour des vacances et décident de s'offrir une plongée dans une cage au milieu de requins blancs. Problème, le câble de la cage cède et elles se retrouvent au fond de l'océan, à 47 mètres de profondeur. Il va leur falloir essayer de remonter...
Pour 47 Meters Down, les actrices Mandy Moore (Lisa) et Claire Holt (Kate) ont donné de leur personne, tournant un grand nombre de séquences immergées dans un bassin. Puisque le film adopte leur seul point de vue, et particulièrement celui de Lisa, le casting secondaire n'apparaît qu'à de très courts instants mais est très solide, avec notamment Matthew Modine en capitaine du bateau.
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L'autre danger de 47 Meters Down
47 Meters Down est un parfait film de requins, si réussi que, sans le cacher, il raconte un autre danger, bien connu des plongeurs : la narcose à l'azote, ou autrement dit "l'ivresse des profondeurs". En effet, plongées à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, Kate et Lisa n'ont pas une réserve d'oxygène illimitée et ont déjà une sensibilité altérée, et surtout elles ne peuvent pas remonter directement, le corps étant trop affecté par la pression de l'eau. Sans respecter des paliers de décompression, elles risquent de se tuer en remontant, et en respectant ces paliers elles s'exposent aux requins qui les harcèlent. Ce trouble neurologique peut faire perdre ses repères spatio-temporels, provoquer des hallucinations, voire de la terreur.
Intelligemment, le film ne se réduit donc pas à la seule menace des requins, mais utilise au maximum les contraintes de la plongée sous-marine pour créer un autre danger. Et celui-ci va permettre la mise en scène d'une fin renversante.
Un modèle de narration non-fiable
L'explication de la fin de 47 Meters Down se trouve là, et on n'en dévoilera pas les ressorts ici. Mais on peut écrire que Johannes Roberts et Ernest Riera ont eu l'excellente idée au scénario d'offrir une "fausse" première fin, où l'on assiste à une première résolution heureuse du drame, du point de vue de Lisa. Mais en réalité, celle-ci, touchée par l'ivresse des profondeurs, n'est pas vraiment là où elle pense être, et les gens autour d'elle ne sont pas non plus à leur vraie place...
Sur le très joli thème musical Ascent de Tomandandy, on comprend alors que la réalité est toute autre, et bien plus terrible... Une fin spectaculaire et amenée avec subtilité, qui sublime parfaitement la délicieuse angoisse provoquée par cet excellent films de requins.