Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le documentaire "Le Diable pour alibi" qui sera disponible sur Netflix le 17 octobre. Il reprend la trame de l'histoire vraie d'Arne Cheyenne Johnson, point de départ de "Conjuring 3".
Le Diable pour alibi sur Netflix : c'est quoi ce documentaire ?
Attendu sur Netflix le 17 octobre prochain, le documentaire Le Diable pour alibi (The Devil on Trial) s'intéresse à une histoire vraie qui avait défrayé la chronique aux États-Unis dans les années 1980 : l'affaire Arne Cheyenne Johnson, aussi connue sous le nom du "procès du démon". Ce dossier a fait date dans l'histoire judiciaire des USA, puisque c'est la première fois que la possession démoniaque était utilisée pour aider à innocenter un détenu.
Âgé de 19 ans au moment des faits, Arne Johnson, était présent lors de l'exorcisme mouvementé du petit-frère de sa compagne, David Glatzel. Lors de cette séance faite en présence des célèbres démonologues Ed et Lorraine Warren, Johnson aurait supplié l'entité démoniaque de prendre possession de son âme, au lieu de celle du petit garçon. En l'invitant ainsi, le démon se serait empressé de le posséder à son tour. Quelques mois plus tard, il a sauvagement assassiné un homme, mais confiait ne se souvenir de rien. Il aurait alors confié qu'il s'agissait là de l'œuvre du démon qui le possédait...
Les fans de Conjuring connaissent déjà l'histoire
Si le sujet du documentaire Netflix ne vous est pas inconnu, c'est qu'il était au centre de Conjuring 3 sorti en 2021 baptisé d'ailleurs Sous l'emprise du Diable. Comme dans l'histoire vraie, les Warren ont témoigné en faveur d'Arne Johnson auprès de la police, en certifiant qu'il était bien possédé au moment du crime.
Le procès eut lieu dans le Connecticut en octobre 1981. L'avocat du prévenu tenta de le défendre en plaidant la possession démoniaque, mais cet argument fut rejeté par le juge. En effet, ce dernier estima qu'un argument aussi fantaisiste n'aurait jamais sa place dans une cour de justice, en l'absence de preuves scientifiques. Les jurés n'ont donc pas pu, légalement, prendre en compte la possession démoniaque comme mobile du meurtre. L'avocat plaida finalement la légitime défense. Après délibération, Arne Johnson fut condamné à passer dix ans en prison, mais il n'en passa que cinq derrière les barreaux.
En 1983, l'auteur Gerald Brittle publia, avec l'aide de Lorraine Warren, le roman The Devil in Connecticut. Le documentaire Netflix est en grande partie basé sur ce livre.
La controverse
En 2006, lorsque le roman de Brittle eut droit à une nouvelle édition, David Glatzel, le petit frère de la compagne d'Arne Johnson, et son grand-frère Carl Glatzel Jr., ont porté plainte contre l'auteur et ses éditeurs pour entrave à la vie privée et calomnies. Ce dernier a surtout confié que l'histoire de cette possession était une supercherie montée par les Warren pour exploiter la maladie mentale de son petit-frère. En outre, il se plaignait d'avoir été dépeint comme le méchant dans le livre, car il ne croyait pas aux phénomènes paranormaux. Enfin, il a confié que les Warren lui auraient promis que cette histoire allait faire d'eux des millionnaires, et sortir Arne Johnson de prison.