Direction Netflix pour (re)découvrir ce film basé sur une énigme judiciaire, qui n'a pas encore livré tous ses secrets : "Omar m'a tuer", adapté de la véritable histoire du jardinier marocain Omar Raddad, condamné pour meurtre, puis gracié au bout de sept ans, mais jamais innocenté. Le long-métrage de Roschdy Zem porté par Sami Bouajila est actuellement dans le Top 10 des films les plus visionnés de la plateforme.
Omar m'a tuer : retour sur une énigme judiciaire française
En 2011, le réalisateur Roschdy Zem adapte sur grand écran l'une des affaires judiciaires françaises les plus énigmatiques et controversées : celle d'Omar Raddad. Le film Omar m'a tuer revisite les événements tragiques entourant la mort de Ghislaine Marchal, retrouvée assassinée dans sa demeure de la Côte d'Azur en 1991, et la condamnation controversée de son jardinier marocain, Omar Raddad (incarné par Sami Bouajila), qui n'a pourtant jamais cessé de clamer son innocence.
L'histoire débute en 1991, lorsqu'une tragédie frappe la tranquille commune de Mougins sur la Côte d'Azur. La découverte macabre de Ghislaine Marchal, poignardée et laissée pour morte dans sa propre cave, choque le pays. La sentence qui s'abat sur Omar Raddad ne tarde pas, malgré ses protestations d'innocence et les incohérences soulignées par sa défense.
Le procès de 1994, marqué par des débats houleux et des preuves controversées (notamment l'inscription en elle-même, car Raddad avait du mal à écrire en français de manière cohérente), aboutit à sa condamnation à 18 ans de réclusion, déclenchant une vague de soutien en faveur de sa libération.
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La grâce accordée par le président Jacques Chirac en 1998 a permis à Omar Raddad de sortir de prison après près de sept ans d'incarcération, mais sans pour autant laver son nom de l'accusation de meurtre. Ainsi, aux yeux de la justice française, il n'est toujours pas innocent.
Le film de Roschdy Zem met également en scène un personnage fictif d'écrivain (incarné par Denis Podalydès), qui mène une contre-enquête de son côté pour tenter de prouver l'innocence d'Omar Raddad. Ce point de vue permet de mettre en évidence les controverses quant aux éléments de l'accusation.
Toujours en attente de son acquittement
Vingt-six ans après sa libération conditionnelle obtenue après la grâce présidentielle, Omar Raddad continue de lutter pour prouver son innocence. Malgré les défis juridiques et personnels (il a été reconnu handicapé, et souffre de dépression), sa quête de justice reste au cœur de l'actualité.
Son avocate, Sylvie Noachovitch, continue de se battre pour prouver son innocence, s'appuyant sur de nouveaux éléments, notamment des traces d'ADN inconnus sur la scène du crime (et qui ne correspondent pas à celles du jardinier), pour demander la révision de son procès. Malgré l'irrecevabilité de leur requête par la commission d'instruction de la Cour de révision, l'espoir demeure avec le recours à la Cour européenne des droits de l'Homme.