Après avoir créé la surprise en salles, "Vermines" est désormais disponible sur Netflix. Ce film d’horreur français signé Sébastien Vaniček promet de faire frissonner les abonnés avec son ambiance poisseuse, son huis clos tendu… et ses araignées plus réalistes que jamais.
Une invasion aussi terrifiante que réaliste
Dans Vermines, Kaleb, un jeune homme de banlieue passionné d’animaux exotiques, ramène chez lui une araignée venimeuse. Mais l’insecte s’échappe de sa boîte, se reproduit à une vitesse affolante et colonise peu à peu l’immeuble. L’intrigue s’installe dans un décor très concret : un grand ensemble urbain à l’abandon, bientôt bouclé par les autorités, où les locataires piégés se retrouvent livrés à eux-mêmes. En pleine canicule, la panique monte à mesure que les murs, les plafonds, et même les conduits d’aération deviennent autant de nids à araignées.
Sébastien Vaniček, pour son premier long-métrage, livre une œuvre résolument anxiogène. Il s'inspire des codes du survival et du body horror, en y injectant une vraie maîtrise du cadre. Pas de jump scares inutiles, mais une montée en tension permanente, renforcée par la proximité avec les personnages. La mise en scène, viscérale, installe un malaise durable – surtout pour les phobiques des arachnides.
Une nouvelle génération de cinéma de genre français
Récompensé du Grand Prix au festival de Gérardmer en 2023, Vermines s’inscrit dans le renouveau du cinéma de genre hexagonal. Le film aborde aussi en creux des thématiques sociales, sans jamais tomber dans le discours appuyé. Les protagonistes, issus d’un quartier délaissé par les pouvoirs publics, luttent contre un danger qui les dépasse et se heurtent à l’indifférence des autorités. Le monstre n’est pas seulement arachnéen : il est aussi bureaucratique.
Salué pour son efficacité et sa générosité, Vermines a rencontré un joli succès en salles en France, et son arrivée sur Netflix pourrait bien lui offrir une seconde vie pour les spectateurs qui n'ont peut-être pas eu la chance de le voir sur grand écran.