Ce soir à la TV : comédie culte et tournage façon James Bond pour Annie Girardot et Philippe Noiret

Ce soir à la TV : comédie culte et tournage façon James Bond pour Annie Girardot et Philippe Noiret

Ce soir Arte diffuse "On a volé la cuisse de Jupiter", comédie culte avec Annie Girardot et Philippe Noiret. Pour l'occasion, Philippe de Broca a tourné en Grèce dans un lieu qui inspira James Bond l'année suivante.

Annie Girardot et Philippe Noiret dans la suite de Tendre poulet

Connu pour ses comédies d'aventure, Philippe de Broca en a réalisé une énième avec Tendre poulet (1978), adapté du roman Le Commissaire Tanquerelle et le Frelon de Jean-Paul Rouland et Claude Olivier. Dans ce film, Annie Girardot joue la commissaire de police Lise Tanquerelle, qui tombe sur Antoine Lemercier (Philippe Noiret), ancien camarade de classe de l'héroïne devenu professeur de grec. Les deux personnages ne tardent pas à tomber amoureux et vont enquêter ensemble sur une série de meurtres. Le succès de Tendre poulet (1,7 million d'entrées en France) a permis au duo de se retrouver deux ans plus tard dans On a volé la cuisse de Jupiter (1980).

Une suite qui se déplace en Grèce, où Lise et Antoine passent leur voyage de noces. Pendant leurs vacances, les deux amoureux ne vont pas se reposer pour autant, car, après avoir rencontré l'archéologue Charles-Hubert Pochet (Francis Perrin) et sa femme Agnès (Catherine Alric), ils se retrouvent impliqués dans une affaire de meurtre et de vol. Le vol d'une sculpture, et le meurtre du voleur mis sur le dos d'Antoine et de Charles-Hubert.

Le film n'a pas fait aussi bien que le précédent, mais a tout de même cumulé plus d'1,5 million d'entrées. Aujourd'hui, les deux longs-métrages sont considérés comme des œuvres cultes, en bonne partie grâce au duo formé par Annie Girardot et Philippe Noiret. Enfin, même si ces deux comédies n'ont pas été les plus appréciées de Philippe de Broca par la presse, Jacques Siclier (pour l'anecdote, le grand-père de l'auteur de ces lignes), s'était par exemple montré enthousiaste envers On a volé la cuisse de Jupiter. Dans Le Monde, il décrivait cette suite comme une "comédie farfelue avec courses-poursuites, beaux paysages, intrigue à rebondissements, exploits acrobatiques".

Le tournage en Grèce d'On a volé la cuisse de Jupiter

Comme on peut l'imaginer, une bonne partie d'On a volé la cuisse de Jupiter a été tournée en Grèce. Pas uniquement, puisque le sud de la France a aussi servi de décor, au moins pour une course-poursuite filmée sur les toits de Marseille et dans les rues marchandes. Sans oublier la scène d'ouverture à Paris. La place Jules-Joffrin dans le 18e arrondissement étant utilisée pour mettre en scène le mariage entre Lise et Antoine.

Mais du reste, c'est à Athènes et dans des lieux aux alentours (à Pélekas et à Sidari sur l'île de Corfou ou encore à Parga) que Philippe de Broca a posé ses caméras du 3 septembre au 14 novembre 1979. L'un des endroits les plus marquants dans On a volé la cuisse de Jupiter, est l'un des monastères des Météores, au nord de la Grèce, dans la vallée du Pénée. Un site magnifique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988.

On a volé la cuisse de Jupiter ©Les Films Ariane
On a volé la cuisse de Jupiter ©Les Films Ariane

Avant cela, c'est donc au sommet d'un des monts Météores que le réalisateur de la comédie s'est retrouvé avec ses comédiens. Le cinéaste n'est pas le seul à avoir apprécié de tels décors puisque, l'année suivante, on pouvait retrouver les lieux dans Rien que pour vos yeux (1981). C'est aussi sur l'île de Corfou que James Bond a posé ses valises en septembre 1980, avant de rejoindre le palais d'Achilleion près du village de Gastouri, et donc les Monastères des Météores.

Du James Bond avant l'heure donc pour On a volé la cuisse de Jupiter. D'ailleurs, Lise et Antoine se montrent tout aussi impliqués dans des cascades que l'agent 007 puisqu'une scène du film les montre suspendus sous un hélicoptère avec la sculpture. Cependant, pour le passage dans la nuit, c'est en studio que la séquence a été filmée pour des raisons évidentes de sécurité.