"OSS 117 : Le Caire, nid d'espions" est très rapidement devenu une comédie culte grâce à l'humour qu'elle déploie. Jean Dujardin pousse même la chansonnette lors de la scène de Bambino. Mais ce passage devait être assez différent à l'origine.
OSS 117 : un espion pas comme les autres
Avant d'être récupéré par Nicolas Bedos, le personnage d'Hubert Bonisseur de la Bath incarné par Jean Dujardin a d'abord été introduit dans deux films dirigés par Michel Hazanavicius. Au tout départ, il y a une série de romans OSS 117, avec un espion engagé dans tout un tas de missions. Quand le metteur en scène et le scénariste Jean-François Halin se lancent dans une nouvelle adaptation, ils osent le petit pas de côté pour plonger à fond dans la comédie.
L'intrigue du premier long-métrage, Le Caire, nid d'espions, se situe - comme son titre l'indique - en Égypte. Quelques temps après le coup d'État du mené par le général Nasser, la situation est plus que tendue dans le pays. Des agents des quatre coins du monde rôdent dans le capitale. La France décide alors d'envoyer sur place l'un de ses meilleurs éléments afin d'enquêter sur la mort d'un de ses confrères. Sauf qu'avec l'imprévisible Hubert Bonisseur de la Bath, tout se complique très vite.
Jean Dujardin reprend du Dalida dans une scène culte
Avec ses multiples hommages, son sens de l'humour imparable et un Jean Dujardin en état de grâce, le film est beau succès en salles. Il cumule 2.2 millions d'entrées et devient surtout rapidement culte. On ne compte même pas le nombre de répliques fortes ou de scènes marquantes. L'une d'elles, celle de la chanson Bambino (reprise du titre éponyme de Dalida), est un moment hilarant de ce premier OSS 117. Jean Dujardin, mandoline entre les mains, se lance dans un numéro pas toujours maîtrisé devant une foule amusée et une Bérénice Bejo déconcertée.
Si ce passage a marqué les esprits, il aurait pu ne jamais figurer au montage. En effet, dans la première version du scénario, Hubert devait s'illustrer dans un numéro de claquettes. Ce qui aurait demandé à l'acteur de s'exercer en amont afin d'être prêt. Il a cependant dû s'entraîner à parler en arabe avec l'aide d'un coach afin d'être crédible en chantant. Le temps jouant en sa défaveur, il s'est contenté d'un apprentissage en phonétique. Au bout du compte, il s'en sort avec les honneurs dans cet exercice et ce n'est pas sûr que la scène aurait été si marquante avec de la danse à la place du chant (même s'il s'est rattrapé plus tard avec The Artist).