Si "Titanic" n'avait pas été tourné par James Cameron, Michael Bay n'aurait peut-être pas pu faire son "Pearl Harbor" aussi facilement par la suite. À défaut d'être de la même qualité, saviez-vous que les deux films partageaient un point en commun dans leur tournage ?
Pearl Harbor : une date historique revisitée par Michael Bay
Michael Bay rime avec cinéma à grand spectacle. Le réalisateur américain ne se voit pas faire autre chose que des films qui en jettent, avec des moments de bravoure dans tous les sens. Le scénario reprend les faits qui se sont déroulés durant la Seconde Guerre mondiale, avec la fameuse attaque de Pearl Harbor par les soldats japonais, près d'Hawaï. Une bataille qui a fait mal à la flotte américaine positionnée dans le Pacifique. C'est là que les USA ont décidé de prendre part au conflit. L'attaque fait plus de 2000 morts et de nombreux dommages matériels sont à déplorer, comme des véhicules et de l'armement.
Dans son film, Michael Bay met en scène les événements que l'on connaît avec des séquences d'action à grande échelle qui ont demandé des moyens financiers. Rien que pour sa production, c'est 140 millions de dollars qui sont déboursés. Pour un score au box-office mondial à hauteur de 449 millions de dollars. Un succès, à l'époque, mais Pearl Harbor n'est pas resté dans les mémoires. Sans doute en raison de cette romance lourde qui est déployée en parallèle du conflit.
Le film suit deux amis, Rafe (Ben Affleck) et Danny (Josh Hartnett), pilotes dans l'armée américaine. Le premier va tomber amoureux d'Evelyn (Kate Beckinsale), une charmante infirmière. Entre les deux, une belle histoire d'amour débute, mais le conflit va devoir les séparer. Rafe doit se rendre auprès des Britanniques pour combattre, quand Evelyn et Danny sont convoqués sur Pearl Harbor. Le jour où ils apprennent la mort de Rafe, les deux personnages sont autant attristés l'un que l'autre. Mais cette épreuve va également les rapprocher, au point de tomber amoureux à leur tour.
Pas de chance, Rafe n'est pas mort, comme on avait pu leur annoncer ! Le triangle ne peut que créer des discordes, Rafe en veut à celui qui se prétendait être son ami et Evelyn ne sait pas trop comment s'expliquer, car elle ne serait pas tombée dans les bras Danny sans sa disparition. Ces problèmes sentimentaux vont être mis de côté quand, le 7 décembre 1941, la base de Pearl Harbor est la cible des soldats japonais.
Un lieu de tournage exceptionnel partagé avec Titanic
Le long-métrage de Michael Bay n'est pas si éloigné du Titanic de James Cameron. On parle d'histoires vraies avec des gros bateaux en mauvaise situation dans l'eau. Ajoutons, par-dessus, que le spectaculaire voulu par les deux réalisateurs se confronte à une histoire d'amour. Dans les faits, les deux sont similaires. Dans l'exécution, c'est plus compliqué de les placer sur le même pied d'égalité. James Cameron gère éminemment mieux la relation Jack/Kate que Michael Bay ne le fait avec Rafe/Evelyn/Danny. Même quand on parle d'action, une différence se fait sentir. Titanic est un récit de survie contre l'eau et le froid, Pearl Harbor un tonitruant spectacle guerrier - quand le film se met sérieusement dans l'action, ça donne plus d'une demi-heure non-stop de pyrotechnie !
Hormis ces similitudes à l'écran et dans la narration, si l'on vous parle de ces deux titres c'est parce qu'ils ont partagé un lieu de tournage exceptionnel : les Baja Studios. Des infrastructures situées au Mexique, qui sont idéales quand il faut tourner des scènes situées en mer. Normal, elles ont été construites pour que la Fox puisse y filmer Titanic ! Leur particularité est d'être situées en bord de mer mais, aussi et surtout, de détenir des immenses bassins qui permettent aux équipes de travailler avec aisance pour filmer des scènes sensationnelles avec des bateaux.
Dans le cas de Pearl Harbor, c'est la scène d'attaque de fin qui a été filmée en grande partie là-bas. Toujours plus simple que d'aller rejouer la chute de l'USS Oklahoma en pleine mer, non ? Le spot, véritable terrain de jeu hors du commun, n'est hélas pas assez exploité par les productions. Il a notamment servi pour All Is Lost ou le magistral Master and Commander.