Interrogé par le New York Times, Tom Hanks est revenu sur "Philadelphia", drame de Jonathan Demme qui lui a permis de décrocher son premier Oscar. L'acteur a révélé pourquoi il refuserait de faire le film à l'heure actuelle.
Philadelphia : un drame récompensé par deux Oscars
Après avoir tourné dans de nombreuses comédies comme Splash, Big et Les Banlieusards, Tom Hanks trouve l'un de ses premiers grands rôles dramatiques dans Philadelphia. Pour ce long-métrage de Jonathan Demme (Le Silence des agneaux) sorti en 1994, l'acteur se glisse dans la peau d'Andrew Beckett, un jeune avocat brillant qui effectue son début de carrière au sein de l'un des cabinets les plus prestigieux de Philadelphie.
Un jour, alors que tout semble aller pour le mieux, il se fait renvoyer pour faute professionnelle. Convaincu d'avoir été licencié parce qu'il souffre du SIDA, Andrew décide de poursuivre ses anciens employeurs en justice. Pour sa défense, il fait appel à Joe Miller (Denzel Washington), qui doit aller à l'encontre de son homophobie pour prendre en main l'affaire. Une touchante histoire d'amitié va voir le jour entre les deux hommes, alors qu'ils mènent leur combat avec acharnement et que la santé d'Andrew décline.
Antonio Banderas, Mary Steenburgen, Jason Robards et Joanne Woodward complètent la distribution du film. Le drame permet à Tom Hanks de décrocher son premier Oscar avant Forrest Gump, tandis que Bruce Springsteen décroche celui de la Meilleure chanson originale pour Streets of Philadelphia.
Tom Hanks ne referait pas le film
Interrogé par le New York Times alors qu'il sera dans quelques jours à l'affiche d'Elvis, le biopic rutilant de Baz Lurhmann, Tom Hanks s'est confié sur Philadelphia. Cité par Allociné, le comédien a expliqué pourquoi il n'accepterait pas le rôle d'Andrew Beckett aujourd'hui :
Est-ce qu'un homme hétéro pourrait refaire aujourd'hui ce que j'ai fait dans Philadelphia ? Non, et à juste titre. Tout l'intérêt de Philadelphia était de dire "n'ayez pas peur". L'une des raisons pour lesquelles les gens n'avaient pas peur de ce film, c'est que je jouais un homosexuel.
Nous sommes au-delà de ça maintenant, et je ne pense pas que les gens accepteraient l'inauthenticité d'un hétéro jouant un gay. Ce n'est pas un crime, ce n'est pas une pleurnicherie, si quelqu'un disait qu'il faut désormais plus d'authenticité et d'exigences dans un film (de cette nature). Est-ce que je donne l'impression de prêcher ? Je ne veux pas en avoir l'air en tout cas.