« Piège de Cristal » est devenu un énorme classique du cinéma d'action américain. Porté par Bruce Willis et réalisé par John McTiernan, le premier opus de la saga « Die Hard » est aujourd'hui un film culte. Notamment grâce à la présence d'Alan Rickman dans la peau de l'antagoniste. Mais savez-vous pourquoi on ne voit pratiquement jamais ce personnage utiliser une arme ?
Piège de cristal : un énorme classique
En 1988, le cinéaste John McTiernan a lancé la carrière d'un acteur mythique : Bruce Willis. Avec Piège de cristal, le premier opus de la saga Die Hard, le réalisateur de Predator révèle au monde l'un des meilleurs action man des années 1990. Il réalise au passage un film totalement culte, très apprécié des amateurs du cinéma d'action. En plus de 4 nominations aux Oscars, Piège de cristal est un succès critique et financier avec plus de 141 millions de dollars de recettes au box-office (pour un budget de 28 millions).
Une réussite qui tient évidemment à la réalisation précise et impressionnante du metteur en scène. Mais aussi grâce à un casting impeccable. Bruce Willis d'un côté et le regretté Alan Rickman pour lui tenir tête. Face au succès de Piège de cristal, la 20th Century Fox produira 4 suites. Dont la dernière date de 2013. John McTiernan, à qui l'on doit également A la poursuite d'Octobre Rouge, reviendra d'ailleurs pour mettre en scène le 3ème opus de la saga Une journée en enfer.
Une chute qui n'était pas prévue
Si on parle beaucoup de Bruce Willis, le premier chapitre de la licence doit également beaucoup à Alan Rickman dans la peau du grand méchant Hans Gruber. Un antagoniste à la classe indiscutable. Assez calme et réfléchi, il est capable de tenir tête à la fougue de John McClane grâce à sa patience et sa précision méticuleuse. Ce méchant est tellement impactant que John McTiernan réutilisera ce personnage dans Une journée en enfer en lui créant un frère incarné par Jeremy Irons.
À la fin de Piège de cristal, John McClane fini par se défaire de ses ennemis. Lors de la confrontation finale face à son antagoniste, ce dernier tombe du toit de l'immeuble. Une chute mémorable, notamment grâce à sa mise en scène, mais surtout par le jeu impressionnant d'Alan Rickman. Si le comédien parvient à être aussi crédible lors de la mort de son personnage, c'est parce que John McTiernan s'est joué de lui. Le cinéaste lui a effectivement réservé un mauvais tour. En effet, il le lâche plus tôt que prévu de la plate-forme sur laquelle il est placé. Surpris, le comédien, qui n'était alors pas prêt à tomber, offre à la caméra un air de surprise spontané et naturel, que le réalisateur a capté à l'écran.
Alan Rickman et les armes à feu
Si cette anecdotes est assez célèbre, il y en a une autre qui l'est beaucoup moins. Encore une fois, elle concerne Alan Rickman. Le comédien a rencontré quelques difficultés pour ses scènes d'action, en particulier celles avec les armes à feu. En effet, Alan Rickman était dans l'incapacité de se retenir de sursauter à chaque nouvelle déflagration. Chaque fois qu'une arme était utilisée, le bruit de ces dernières le faisait instantanément bondir. Compliqué quand on incarne un méchant.
Initialement, John McTiernan essaya de proposer des séquences plus courtes, pour permettre à l'acteur de s'habituer aux détonations. Mais rien n'y fit, Alan Rickman ne parvint jamais à s'accoutumer au bruit imposant des armes à feu. Le réalisateur fut donc obligé de couper pratiquement toutes les scènes où son personnage, Hans Gruger, utilise une arme. Une seule séquence a été gardée au montage, quand Gruber abat l'otage Takagi. Et même lors de cette scène, on peut très clairement voir Alan Rickman sursauter au moment où il appuie sur la gâchette. En gros, les méchants de film d'action, c'est pas pour lui.