Keira Knightley revient sur son rôle d'Elizabeth Swann dans la saga "Pirates des Caraïbes", sur son image et la célébrité obtenue à un très jeune âge, et évoque un burnout en conséquence.
Pirates des Caraïbes, une célébrité précoce pour Keira Knightley
La saga Pirates des Caraïbes aura été une des plus prolifiques du cinéma. Dès son premier opus, La Malédiction du Black Pearl (2003), le public a accueilli chaleureusement cette aventure fantastique de pirates. On découvrait alors un Jack Sparrow charismatique et à la morale variante, accompagné de Will Turner et d'Elizabeth Swann, pas les derniers à faire des mauvais coups pour leur propre intérêt. C'est tout l'intérêt de ces personnages avec un développement complexe tout au long des premiers films - Le Secret du coffre maudit (2006) et Jusqu'au bout du monde (2007).
Si on a tendance à faire avant tout référence à Johnny Depp et son incarnation géniale de Jack Sparrow, Keira Knightley n'était pas en reste en Elizabeth Swann. Sa présence participe grandement à la qualité des films. Pourtant, la comédienne n'a pas retenu que du bon de cette expérience, comme elle l'a révélé dans une interview pour Variety. Rappelons qu'à l'époque elle était encore au début de sa carrière, âgée de 18 ans lors du premier Pirates des Caraïbes. Etre soudain propulsée au rang de star à un si jeune âge n'a alors pas été facile à gérer pour elle.
J'ai eu une entrée dans la vie adulte assez difficile, un atterrissage extrême en devenant célèbre à un âge précoce. Il y a un drôle de position dans laquelle on met les femmes, publiquement, et je ne me suis jamais sentie à l'aise avec cela. Cela a été un choc.
Un personnage à l'opposé de l'actrice et un burnout à la clé
La comédienne poursuit en évoquant directement son personnage d'Elizabeth Swann. Une héroïne qui, même si elle avait "beaucoup de courage en elle", restait "un objet convoité par tout le monde" d'après elle. Keira Knightley s'est alors sentie "contrainte" et "enfermée" dans une image très différente d'elle.
C'était assez particulier de passer du statut de garçon manqué à tout le contraire. Je me suis sentie très contrainte. Je me suis sentie coincée. C'est pourquoi mes rôles suivant avaient pour but de me sortir de cela... Je ne savais pas comment l'exprimer. J'avais l'impression d'être enfermée dans quelque chose que je ne comprenais pas.
Juste avant Pirates des Caraïbes, Keira Knightley a en effet été révélée avec un rôle dit de "garçon manqué". Celui de Jules dans Joue-la comme Beckham (2002). En parallèle de la saga, elle enchaîna les productions dans une variété de rôles tous plus différents les uns des autres. De Domino (2005) à The Duchess (2008) en passant par Orgueil et Préjugés (2005) et Reviens-moi (2007).
Elle poursuit à ce sujet en expliquant qu'à cette période de sa carrière, elle était "incroyable dure avec (elle)-même", estimant ne "jamais être assez bonne". Essayant sans cesse de s'améliorer, c'était pour elle, à 22 ans, épuisant, et cela a eu un coût qu'elle ne cache pas : "Un burnout".
Bien que sa carrière ait pris une autre tournure après Pirates des Caraïbes, Keira Knightley revint dans la saga pour une apparition dans La Vengeance de Salazar (2017). On pourra la retrouver prochainement dans L'Étrangleur de Boston, sur la vraie histoire du tueur Albert DeSalvo. Le film sera disponible le 17 mars sur Disney+.