Ce soir à la TV : ce film cultissime a grandement inspiré Fast & Furious et la pop culture

Ce soir à la TV : ce film cultissime a grandement inspiré Fast & Furious et la pop culture

Ce soir Chérie 25 diffuse le film culte "Point Break". Bien plus qu'un film d'action, le long-métrage a grandement inspiré d'autres longs-métrages, à commencer par "Fast & Furious".

Le film culte de Kathryn Bigelow

Après avoir réalisé l'excellent thriller Blue Steel (1990), Kathryn Bigelow s'est attaquée à un autre film d'action. Une œuvre culte des années 1990 dont l'influence sur le cinéma est indéniable. On parle bien sûr de Point Break (1991), qui met autant à l'honneur le surf que les sauts en parachute, et l'amitié masculine sous fond de braquages. Le film se déroule à Los Angeles, où un gang surnommé les "anciens présidents" a effectué de nombreux casses. La seule piste du FBI est que les membres de cette bande seraient des surfeurs !

Johnny Utah, qui vient d'intégrer le service, est alors envoyé pour enquêter. Pour se rapprocher des surfeurs, il va lui-même apprendre la discipline auprès de Tyler, une surfeuse dont il tombe amoureux. Cette dernière est par ailleurs l'ex-petite amie de Bodhi Salver, un surfeur mystérieux, leader de la bande...

Point Break ©20th Century Fox
Point Break ©20th Century Fox

Porté par Patrick Swayze et Keanu Reeves, Point Break est l'un des films auxquels on associe toujours les deux acteurs. Tous les deux ont rendu mythiques leurs personnages de Bodhi Salver et Johnny Utah. Et plusieurs séquences restent en mémoire. Comme la scène de braquage, à laquelle on repense en voyant les masques portés par les criminels dans The Town ou les complices du Joker dans The Dark Knight. Mais également la poursuite de Bodhi par Jonnhy qui se termine par le policier incapable de tirer sur son ami et préférant vider son chargeur vers le ciel. Une scène parodiée dans La Cité de la peur (1994) et Hot Fuzz (2007).

Cette séquence de poursuite est d'ailleurs un bel exemple des qualités de mise en scène de Kathryn Bigelow. Un pur moment d'action marqué par l'utilisation de la caméra à l'épaule aussi énergique que les protagonistes en se déplaçant dans les habitations d'un quartier de Los Angeles.

Fast & Furious : un remake non-officiel

L'autre film auquel on pense lorsqu'on revoit Point Break, c'est Fast & Furious (2001). Le premier opus de la saga étant un remake non-officiel du long-métrage de Kathryn Bigelow. Les similitudes sont nombreuses, à commencer par le lien entre les deux protagonistes. Dominic Toretto est un braqueur, non pas de banque, mais de camions de marchandises. Et à la place du surf, il excelle en conduisant des bolides et participe à des courses illégales. Face à lui, Brian O'Conner est le flic qui doit l'approcher. Chose rendue possible grâce à Mia, la sœur de Dominic (et non pas son ex) qui ne tarde pas à tomber sous son charme.

Faqt & Furious ©Universal Pictures
Faqt & Furious ©Universal Pictures

On retrouve alors dans Fast & Furious l'amitié complexe entre le policier et le criminel, comme c'est le cas dans Point Break. Pour autant, Toretto et Bodhi ont des caractères différents, et on note un destin différent pour les deux personnages. Dans Fast & Furious, une dernière opposition entre Dominic et Brian se termine par l'agent du FBI qui laisse repartir le braqueur. Dans Point Break, Johnny laisse Bodhi partir, mais vers une mort assurée, en direction d'une vague géante.

Point Break est un film écolo

En 2015, un remake officiel de Point Break est sorti sur les écrans. L'occasion pour Première d'interroger Edgar Ramirez (Bodhi) sur la notion de remake à Hollywood et sur les liens entre Fast & Furious et l'œuvre de Kathryn Bigelow. Pour lui, cela ne faisait pas de doute :

Fast and Furious était le premier remake de Point Break. Ils ne l’ont juste pas appelé Point Break ! C’est pour ça que Fast and Furious est une si bonne franchise, parce qu’elle se base sur une super histoire. On appelle celui-là Point Break parce qu’on a Bodhi et Johnny Utah, mais la structure est la même dans Fast : au lieu d’être surfeurs, ils font des courses illégales en voitures. Et ça marche parfaitement ! Dans les deux cas, ce sont des types hors du système qui se battent contre l’orde établi. Il y a mille façons de réinterpréter Point Break.

Dans sa chronique sur France Inter, Frederick Sigrist présentait lui aussi Fast & Furious comme un remake de Point Break, mettant en avant toutes les similitudes, mais en pointant aussi une différence notable quant aux intentions de Bodhi. Ce dernier "ne vole pas les banques pour s’enrichir, mais pour échapper au système et financer sa quête des plus grandes vagues de la planète". Le rapport à la nature est en effet très présent dans Point Break, là où, ironiquement, Fast & Furious s'attarde sur de grosses voitures.

On se dit que Point Break est peut être un des premiers films affichant mine de rien un militantisme écologique. Quel ironie dès lors de voir que la seule chose que Fast and Furious n’a pas gardé de Point Break, c’est cette remise en cause de notre dépendance aux énergies fossiles, et au contraire en a fait le cœur de son histoire !