Ce soir TFX propose "Pop Redemption", la comédie colorée avec Julien Doré, Jonathan Cohen, Audrey Fleurot et Alexandre Astier. Malgré un beau casting, le film a été un flop au box-office.
Pop Redemption : road trip de metalleux
Pop Redemption (2012) avait tout pour devenir une comédie culte. D'abord un casting de qualité avec, au premier plan, l'étonnant Julien Doré qui, après avoir été certifié disque d'or pour son second album Bichon, jouait un chanteur-loser dans un groupe de black metal. Improbable et à la fois une évidence pour le vainqueur de la Nouvelle Star 2007. À ses côtés, on retrouvait Jonathan Cohen, Grégory Gadebois, Yacine Belhousse, Audrey Fleurot et même Alexandre Astier (présent au scénario). De quoi attirer du monde, même si à l'époque Jonathan Cohen et Audrey Fleurot n'avaient pas la même popularité qu'aujourd'hui - lui avec La Flamme, elle avec HPI.
Enfin, le concept de Pop Redemption promettait une comédie musicale et déjantée avec des situations toutes plus burlesques les unes que les autres. Le film suit les Dead MaKabés, un groupe de black metal qui n'a jamais percé. Résultat, à part Alex, le chanteur, les autres membres du groupe ont perdu leur motivation et souhaitent quitter le groupe. Pour les convaincre de continuer, Alex leur annonce alors qu'ils vont pouvoir jouer au Hellfest pour un concert inespéré. Seulement, sur la route, les galères s'enchaînent et suite à un quiproquo, la gendarmerie va les traquer.
Un échec à tous les niveaux
Malgré de bonnes intentions et ses références à la pop culture, la comédie road trip de Martin Le Gall n'a absolument pas convaincu. Pour son premier long-métrage, le réalisateur a essuyé un cuisant échec en salles, avec uniquement 88 444 billets vendus (via Allociné). Des chiffres extrêmement bas. D'autant que Pop Redemption avait été distribué par Gaumont dans plus de 200 salles en France. Mais dès sa troisième semaine d'exploitation, la comédie n'a été gardée que dans une vingtaine de cinémas. Un gros flop pour un budget estimé à 3,9 millions d'euros...
Reste que parfois, même si le public n'est pas au rendez-vous, la critique est bien présente pour repérer une œuvre qui mérite mieux. Cela avait été le cas avec Scott Pilgrim, échec au box-office, défendu par la critique et considéré depuis comme un film culte redécouvert grâce aux sorties DVD et en streaming. L'histoire n'a cependant pas été la même pour Pop Redemption, qui a cumulé les avis négatifs dans la presse.
Dans sa critique, Première n'y allait pas de main morte en écrivant : "Aucune raison de s'infliger cette éprouvante virée provinciale d'un groupe de hard-rockeurs". TéléCinéObs était tout aussi sévère en déclarant : "Rien à sauver dans cette comédie souffreteuse". Sans oublier l'avis glacial du Monde : "Ce principe, qui consiste à inscrire une comédie loufoque dans un contexte culturel extrême mais réel, a produit, aux États-Unis, d'excellentes comédies. Ce n'est pas le cas ici". Moins dur, Les Fiches du Cinéma écrivait enfin : "Pop Redemption assume son côté déjanté, mais reste malheureusement un peu trop "gentillet" humainement".